Le 2 mars dernier, la cour d'appel du COMESA a suspendu la subvention étatique de Rs 500 millions perçue par la State Trading Corporation sur l'huile comestible. Quelle a été votre réaction ?
Nous n'avons pas réagi, car la décision prise a été un prolongement du jugement interlocutoire dans cette affaire. Fin janvier, avec le décès de Me Razi Daureawoo, l'affaire a été renvoyée en attendant que le procès soit entendu sur le fond. Or, entre-temps, la partie adverse avait saisi la Cour d'appel et demandé une suspension de la subvention que la STC avait obtenue dans le dernier budget.
Donc cette décision n'a aucune conséquence pour la STC?
Je ne comprends pas tout ce ramdam autour de cette décision. Depuis décembre dernier, nous avons pris la décision de ne plus réclamer de subside du gouvernement. Notamment après un jugement interlocutoire. Ce que la cour a dit ne change rien pour nous, car on continue de vendre l'huile Smatch à Rs 75 le litre. Surtout, on ne réclame rien à l'État.
Et le consommateur dans tout ça ?
Ils n'ont aucune crainte à avoir. L'huile Smatch se vend très bien à Rs 75 le litre. C'est pour cela, qu'aussitôt mis sur le marché, les bouteilles sont vite écoulées. Pourquoi ? La STC est intervenue pour acheter 400 000 litres d'huile comestible sur un marché qui produit 1.4 million de litres par mois. Notre but était de stabiliser le prix de l'huile comestible. Cela a fonctionné. On voit des bouteilles d'huile à Rs 77, soit une baisse considérable. Cela prouve que l'intervention de la STC a fonctionné.
Comment fonctionne le mécanisme pour la subvention sur l'huile comestible ?
La STC lance un appel d'offres pour l'achat de l'huile comestible, comme vous le savez. Puis, l'organisme va acheter au prix coûtant, selon les offres. Par la suite, c'est sur le prix du consommateur qu'est appliqué la subvention. On subventionne le consommateur et non pas les producteurs et importateurs.
Qu'allez-vous faire au niveau de la STC face à cette decision de la cour d'appel du COMESA ?
Rien, car il n'y a pas encore eu de décision finale. La partie adverse a le droit de faire ses revendications. Comme je vous ai dit, la STC ne réclame pas de subvention de l'État depuis décembre dernier. On nous a dit d'arrêter depuis décembre, c'est ce que nous avons fait.