Des élèves de quelques écoles de Dakar ont remis ça. Ils sont sortis dans la rue, dans la matinée de ce lundi 27 mars, pour manifester contre l'arrestation de certains de leurs camarades arrêtés lors des manifestations suite au procès opposant Ousmane Sonko à Mame Mbaye Niang, 16 mars dernier.
Une journée qui était émaillée de violents affrontements entre forces de l'ordre et une bonne masse de la jeunesse.
A cet effet, beaucoup d'arrestations ont été opérées par la Brigade d'Intervention de la Police (Bip). Beaucoup de pensionnaires de différentes écoles de Dakar figurent sur la longue liste des interpellés, nous confie Mouhamed Diop, élève au lycée Galandou Diouf sis au quartier Mermoz.
En effet depuis la semaine dernière, les élèves des lycées et collèges telles que Galandou Diouf, Seydou Nourou Tall, Yalla Suren et Birago Diop se révoltent en dénonçant la captivité de certains de leurs camarades aux dernières manifestations.
Constituant un groupe consistant, ces jeunes élèves ont traversé les artères du quartier Cité Keur Gorgui pour faire le tour des écoles et déloger leurs camarades.
Ce qui leur permet de grossir les rangs et donner plus de mordant à leur mouvement pour étaler leur indignation face à cette situation qu'ils qualifient d'irresponsable.
Selon Moukhamed Diop, un des grévistes interrogé, « nos camarades retenus n'ont rien à voir dans ces manifestations. Ils ont été gazés, malmenés d'une manière arbitraire à cause d'une affaire qui ne les concerne en rien », se désole-t-il.
C'est avec détermination que ces jeunes apprenants exigent la libération immédiate et sans condition de leurs camarades. A l'en croire, ils ne s'arrêteront pas jusqu'à ce qu'ils obtiennent gain de cause.
Il faut signaler que dans un élan préventif, les autorités en charge de l'éducation ont pris la décision d'avancer la date des vacances de Pâques. Les cours vaqueront le 28 mars au lieu le 31 initialement prévu dans le calendrier scolaire.
Cette décision, disent-ils, a été prise pour mettre les élèves à l'abri de toute manifestation qui peut découler du procés. Un face-à-face prévu le 30 mars 2023.