Invité de l'émission Grand Jury sur la RFM, le Dr Cheikh Gueye, président du cadre unitaire de l'islam pour la paix et le vivre ensemble au Sénégal, milite pour un nouveau renvoi du procès en diffamation opposant Ousmane Sonko au ministre Mame Mbaye Niang. Le président du Cudis justifie sa position par la période actuelle marquée par le carême et le ramadan, où les acteurs économiques ont besoin d'une pause d'activités politiques.
Face aux querelles politiques qui ont fini d'installer le pays dans une tension sévére, notamment avec l'opposition qui appelle à manifester et le chef de l'Etat qui met en garde les faiseurs de troubles, le Dr Cheikh Gueye, du Cudis invite les acteurs à s'appuyer sur cette période d'élévation spirituelle marquée par le ramadan et le carême pour éviter des lendemains difficiles pour le pays. " Nous observons en tout cas la surenchère d'un côté ou d'un autre. Chacun veut montrer qu'il ne va pas laisser faire. Je pense que nous sommes dans cette ambiance là, mais encore une fois c'est le moment aujourd'hui, de lancer un appel pour qu'on renonce dans cette période aux manifestations ", invite Dr Cheikh Gueye.
Nouveau renvoi du procès Ousmane Sonko-Mame Mbaye Niang
Poursuivant son propos, le président du Cudis de déclarer : " Je pense qu'on peut même réfléchir à avoir un nouveau renvoi du procès que nous craignons pour le 30 mars et le justifier par cette période actuelle parce que les Sénégalais , les citoyens, les acteurs économiques ont aujourd'hui, besoin de cette pause en terme d'activités politiciennes, d'activités politiques qui en tout cas impactent leurs ressources économiques, parce qu'évidemment toutes les manifestations ont un impact économique, social quotidien mais aussi un impact sur l'image du pays, l'image que nous renvoyons à l'étranger. "
" Moi à chaque fois que je suis malheureux, c'est quand je vois sur France24 ou Rfi le Sénégal faire l'actualité en mal. Donc, c'est quelque chose auquel je pense, tout le monde pense aujourd'hui et peut être qu'on peut avoir une sorte de sursaut à partir d'analyses comme celle-là ", a relevé le docteur en géographie de l'Université Pasteur de Strasbourg en France.