Afrique: Marine Olivesi - "Environ une école sur quatre" en moyenne est fermée au Burkina Faso

Les fermetures d'école au Burkina Faso, en raison de l'insécurité, s'accentuent avec désormais plus de 6 000 établissements touchés, selon le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC). " Plus d'un million d'enfants sont impactés ", détaille Marine Olivesi, responsable plaidoyer du NRC.

Au Burkina Faso, les fermetures d'écoles continuent de s'accélérer. D'après le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC), elles ont augmenté de 40% depuis la fin de la dernière année scolaire. La moitié des écoles fermées en Afrique de l'Ouest et en Afrique centrale se trouve au Burkina. La cause : l'insécurité qui continue à gagner du terrain.

Pour Marine Olivesi, responsable plaidoyer du NRC, il faut accélérer la réponse à cette crise de l'éducation. " Il y avait plus de 4 000 écoles fermées au Burkina à la fin de l'année scolaire passée, rappelle-t-elle au micro de Gaëlle Laleix. Depuis le début de l'année 2023, on est maintenant à plus de 6 000, donc c'est environ une école sur quatre dans le pays, et plus d'un million d'enfants sont impactés par ces fermetures d'écoles ".

" Seulement un quart de ce million d'enfants a réussi à retrouver le chemin de l'école "

Elle poursuit : " Seulement un quart de ce million d'enfants a réussi à retrouver le chemin de l'école, grâce à des écoles délocalisées ou qui se sont ouvertes dans des lieux de déplacements. Il y a un mécanisme de redéploiement des enseignants qui est déjà en place, mais qu'il faut accélérer. Il faudrait aussi rouvrir ou délocaliser plus de salles de classe dans les centres de déplacements et dédoubler aussi les créneaux scolaires dans les écoles qui sont encore opérationnelles. "

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Marine Olivesi conclut : " Mais c'est évidemment un travail qui demande beaucoup d'appuis financiers aussi. Or, on sait que la réponse humanitaire au Burkina est sous-financée. L'année dernière, c'était à peine 40% de la réponse humanitaire qui était financée, et le secteur de l'éducation était le moins financé de tous au Burkina Faso. "

 

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