En République démocratique du Congo (RDC), l'homme d'affaires indien Harish Jagtani a ouvert une clinique à Kinshasa ce 26 mars 2023. " Pour le moment, on peut y accueillir 300 personnes par jour ", explique son fondateur. Reportage dans cette structure qui compte délivrer des soins gratuits aux plus démunis.
En RDC, une clinique a ouvert ses portes dimanche 26 mars 2023 pour offrir des soins gratuits aux indigents et autres personnes vulnérables dans la capitale Kinshasa, mégapole qui enregistre l'un des taux élevés, sur le continent, de décès à la suite de maladies tropicales (infectieuses).
Dans un pays où trois-quarts de la population est plongé dans la pauvreté, peu sont les ménages en mesure de couvrir les soins. Pour tenter d'offrir plus de chances de vivre aux personnes démunies, la fondation HJ du nom d'un homme d'affaires indien, Harish Jagtani, pilote une clinique pour des soins gratuits.
" J'ai monté cette structure-là, pour que ce soit 100% gratuit "
La cour de cette clinique s'étend sur des centaines de mètres carrés près du centre-ville. " C'est en donnant que nous recevons " : la devise est inscrite sur une banderole derrière le maître des lieux, Harish Jagtani.
" J'ai un hôpital qui s'appelle HJ hospital, raconte l'intéressé. J'ai vu qu'il y a beaucoup de patients qui n'arrivent pas à avoir des soins médicaux à cause du manque de moyens. C'est comme ça que j'ai monté cette structure-là, pour que ce soit 100% gratuit. Pour le moment, on peut accueillir 300 personnes par jour. Le Congo m'a beaucoup donné et c'est le moment de redonner. "
La clinique propose différents types de soins. " Il y a un service de prothèses qui est disponible, poursuit Harish Jagtani. Nous avons le service dialyse. Normalement, ça coûte à peu près 150 dollars américains par séance ; c'est trop cher. Là, ce sera gratuit. On a mis aussi le service ophtalmologie, on va donner des traitements gratuits. "
L'éligibilité des patients vérifiée pour certains actes
Pas besoin de payer les soins. Mais pour certains actes, des enquêtes sont requises pour vérifier que le patient est pauvre. " Les personnes en situation difficile, on les dépiste directement, explique Gaétan Malu, le chargé des opérations pour la clinique. Après 10 ou 15 minutes, la personne a le résultat. Si elle est testée positif, on prend en charge les médicaments. Mais pour des soins appropriés comme la dialyse ou la chirurgie oculaire, on a une équipe qui fait une enquête, normalement. On ne peut pas prendre en charge des riches ."
En plus des subsides de son initiateur, la clinique bénéficie des donations de certaines organisations non-gouvernementales et de quelques établissements privés pour son fonctionnement.