Une conférence religieuse sur le leadership, destinée aux jeunes, s'est tenue au CCI, Ivato, samedi. Une occasion pour le président de la République de partager son parcours et les clés de sa réussite.
Des valeurs pour réussir. C'est ce que Andry Rajoelina, président de la République, a partagé à une assistance composée essentiellement d'étudiants, de jeunes volontaires et de jeunes qui entament leur carrière professionnelle, samedi. C'était lors d'une conférence sur le leadership, au Centre de conférence international (CCI), Ivato.
Les participants à cette conférence sur le leadership, enrobée de chants et de prêches religieux, a vu comme invité de marque, le chef de l'État. Le locataire d'Iavoloha justement conclut les interventions pour partager et motiver cette jeunesse à ne pas baisser les bras pour atteindre ses objectifs de vie et aussi, à s'engager pour le bien-être de la société et de la nation. Le message présidentiel consiste à voir loin et ne pas se suffire ou se laisser abattre par la situation présente. "Ce dont je souhaite vous partager aujourd'hui est simple. Peut-être que vous fassiez face à des problèmes et des épreuves. Mais ne désespérez pas. Dieu trace une voie pour chacun de nous. Ayez des objectifs. Cherchez ce dont vous voulez vraiment. J'en suis convaincu, avec la foi, vous atteindrez votre objectif", déclare Andry Rajoelina.
Afin de donner une idée de ses dires, le locataire d'Iavoloha a pris son vécu comme exemple. Il a notamment narré un souvenir de jeunesse. Un épisode où il s'est opposé à une décision de son père qui voulait le voir passer pour intégrer l'armée. "J'ai refusé car ce n'était pas ce que je voulais faire. Même si mon père avait fait part de sa crainte pour mon avenir, j'avais choisi une autre voie. Lorsque je suis devenu président de la République, chef suprême des forces armées, lors d'une revue militaire pour la fête nationale, c'est à mon père que j'ai pensé", relate-t-il.
Huit valeurs
Andry Rajoelina explique la tenue de l'événement de samedi par le souci de partager et d'amener la jeunesse à intérioriser des principes de vie, des valeurs pour qu'ils prennent en main leur destin et celui de la nation. "70% de la population malgache ont moins de 25 ans. Donc l'avenir de ce pays c'est la jeunesse. (...) Nous sommes une génération de jeunes dynamiques. Nous avons le pouvoir d'être acteur de notre destin. Nous pouvons participer à construire un avenir meilleur pour le pays", soutient-il.
Le président de la République a ainsi partagé huit valeurs à l'assistance au CCI, Ivato. Huit valeurs pour guider les actions et prises de décision. Huit valeurs que sont, l'amour, la foi, le courage, la gratitude, l'intégrité, l'humilité, l'engagement et le pardon. "Plusieurs s'interrogent sur leur avenir. S'il est possible de réussir. S'il est possible de surmonter les difficultés du quotidien? (...) Si nous vivons et appliquons ces valeurs, nous pouvons changer nos vies, au sein de notre foyer, mais aussi au sein de la nation", affirme-t-il.
Sur sa lancée, le Président Rajoelina a expliqué la portée de chacune des huit valeurs qu'il a partagées samedi. "L'amour est le plus important. C'est l'amour qui vous insuffle la force de surmonter tous les obstacles. Sans l'amour pour la population, pour la nation, j'aurais déjà jeté l'éponge depuis longtemps face aux difficultés rencontrées par le pays. C'est l'amour qui m'aide à constamment chercher des solutions et continuer à travailler sans relâche", explique-t-il. La foi et le courage se conjuguent à l'amour, à entendre le chef de l'État. Trois valeurs pour donner la force et l'abnégation nécessaire à surmonter les difficultés.
Andry Rajoelina a, du reste, mis l'accent sur la gratitude, l'intégrité et l'humilité. Des valeurs qui manquent dans la société malgache, selon ses dires. Des valeurs dont l'insuffisance, ou l'absence fait que la corruption règne, ou que peu de responsables ont le sens du devoir et de la responsabilité envers l'intérêt général et le bien-être commun. La raison, selon lui, est que tous ne pensent qu'au profit immédiat, au présent. L'insuffisance de ses valeurs empêcherait, d'après le chef de l'État, à avoir une vision sur le long terme.