Pour les observateurs, la lecture des événements actuels est assez complexe.

L'impression de voir un début de dialogue entre pouvoir et opposition peut réjouir une opinion plutôt dubitative sur le comportement versatile de cette classe politique. Les principaux leaders s'accordent sur la nécessité de la tenue des élections et se préparent en conséquence.

Mais là où le bât blesse, ce sont les méthodes utilisées pour mettre les bâtons dans les roues de certains candidats présumés et pouvant être considérés comme des concurrents politiques sérieux.

Un esprit de dialogue qui peut être terni

C'est un week-end plutôt calme que nous ont offert les acteurs de la vie politique malgache. La réunion organisée par le député TIM, Todisoa Andriamampandry, à Ambohimanarina, s'est tenue tout à fait normalement sans aucun incident notoire. Les membres du parti et le président national, Marc Ravalomanana, ont pu adresser leurs messages aux nombreux sympathisants venus sur place. Aucun membre des forces de l'ordre n'est venu perturber ce rassemblement qui se voulait autant politique que festif.

C'est sûrement dans la droite ligne de l'instauration d'une certaine détente politique constatée après les rencontres organisées par la CENI et le FFKM, cette semaine. Le régime a certainement compris qu'il était contre productif d'empêcher le TIM d'organiser un rassemblement. Mais dans le même temps, il y a eu cette volonté d'empêcher le député Siteny Randrianasoloniaiko, de rencontrer les habitants de Mananjary dans le cadre de son Mihava tour. Les obstacles se sont multipliés depuis vendredi dernier. Aucun affrontement avec les forces de l'ordre n'a eu lieu, mais on a ressenti une certaine frustration de celui qui est un candidat potentiel à l'élection présidentielle. Dans le contexte actuel, cela peut générer un véritable malaise dans une partie de l'opinion qui peut considérer cette attitude des autorités comme une véritable injustice. L'esprit de dialogue est terni.