LIBREVILLE — L'ancien candidat à l'élection présidentielle de 2016, Dieudonné MINLAMA MINTOGO, s'était rendu le 16 mars au Port-Môle pour soutenir les familles endeuillées et surtout rendre hommages aux victimes du naufrage du ferry Esther Miracle qui a fait plusieurs mort après une réelle panique qui s'est emparée parmi les passagers avant l'arrivée tardif des secours.
Dans son témoignage, M. Minlama Mintogo a déclaré : " J'étais ce 16 mars 2023 au Port-Môle de Libreville, rendre hommage aux disparus, aux rescapés, soutenir les familles endeuillées par le naufrage du ferry Esther Miracle, et partager avec la Nation cette terrible douleur".
"Des recherches sont toujours en cours et je garde espoir comme les familles qui attendent impatiemment des nouvelles de leurs proches, que des disparus soient retrouvés vivants ou du moins que tous les corps soient repêchés . Je réitère ici ma peine et ma compassion à l'endroit des familles endeuillées et les assure de tout mon soutien", a-t-il renchéri.
Aussi, a-t-il invité le Président de la République à poursuivre et à renforcer son leadership , déjà engagé, dans la gestion de cette crise en prenant toutes les dispositions nécessaires afin que toutes les familles impactées par ce drame bénéficient des soutiens multiformes de la part de l'Etat.
Sans déplorer que "des familles entières se retrouvent dans la désolation parce qu'ayant perdu un proche qui était le pilier de la famille. Des mesures sociales doivent être rapidement prises pour éviter à ces familles de tomber dans la précarité" .
"j'invite également le chef de l'État à engager son leadership en s'assurant que ces personnes éplorées disposeront d'un soutien psychologique pour soulager leur souffrance. C'est aussi l'occasion pour moi de saluer les secours notamment l'équipage du bateau Céleste , les Forces de Défense et de Sécurité, les opérateurs économiques, les pays amis et les anonymes pour leur bravoure , leur courage et leur détermination . Grace à eux plusieurs vies ont pu être sauvées . La patrie vous sera éternellement reconnaissante", a ajouté l'homme politique.
Pour M. Minlama Mintogo, "ce drame nous a démontré combien de fois encore la corruption gangrène notre administration. L'arrestation des responsables de cet accident ne suffira pas, il nous faut trouver des solutions structurelles pour lutter contre la corruption, les passe-droit devenues monnaies courantes dans notre administration et à l'origine de ce drame".
L'objectif " impunité zéro " annoncé par le Président de la République doit être suivi d'une stratégie claire , des programmes efficaces et d'actions pragmatiques afin d'éradiquer la corruption d'Etat , principal obstacle au développement de notre pays . La corruption tue , la corruption appauvrit, la corruption est notre principal ennemi . Comme tout ennemi, il nous faut vaincre la corruption de façon définitive.
" (...) j'adresse mes sincères condoléances aux familles endeuillées et toute mon affliction aux rescapés. Que Dieu bénisse le Gabon", a-t-il conclu.
Au moins 29 personnes sont mortes dans le naufrage d'un petit ferry au large du Gabon le 9 mars et d'autres restent portées disparues. Cent vingt-quatre naufragés avaient pu être récupérés vivants sur les 161 occupants de l'Esther Miracle officiellement enregistrés à bord lorsqu'il a appareillé de la capitale Libreville pour rallier le port pétrolier de Port-Gentil dans la nuit du 8 au 9 mars. Ce navire mixte de passagers et de fret de la compagnie privée Royal Cost Marine (RCM) a coulé en plein milieu de la nuit à dix km de la côte.
Sa vétusté, ainsi que son inadaptation à transporter des passagers, ont notamment été mises en cause par des médias locaux, des familles et des collectifs de la société civile. Le 17 mars, le procureur de la République de Libreville avait annoncé l'interpellation de 33 personnes depuis le drame dans le cadre d'une enquête pénale pour déterminer les causes du naufrage, notamment des fonctionnaires du ministère des Transports, de la Marine marchande et des cadres de la RCM. Depuis, rien n'a fuité à propos de l'enquête, a commenté le journal français Le Figaro.