Algérie: 'L'Iftar à la Casbah d'Alger', nouvelle tendance des agences de tourisme local

ALGER — Ils sont de plus en plus nombreux à vouloir prolonger la dynamique touristique de la Casbah d'Alger pendant le mois sacré de ramadan, agences de tourismes et guides spécialisés rivalisent de créativité et d'authenticité pour proposer des offres de visites et des Iftar entre les murs de cette cité millénaire.

Agences de tourisme, guides locaux, restaurateurs, et propriétaires de tables d'hôtes, ont décidé cette année de tenter le pari de sortir quelque peu la Casbah de sa torpeur et de son rythme habituel du mois sacré, généralement synonyme de pause pour les visiteurs et l'activité touristique.

Pendant ce mois, ce site historique habité, classé au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco, est plus connu pour ses marchés populaires, ses vieilles pâtisseries, ses rares cafés restaurés et ses mosquées séculaires, mais aussi pour certaines traditions aujourd'hui disparues, mais ancrées dans la mémoire collective.

Impliquant des demeures connues comme Dar Echdjour, ou des acteurs touristiques locaux comme l'ébéniste Khaled Mahiout qui ouvre sa célèbre terrasse pour la rupture du jeûne, en plus d'une main oeuvre locale derrière les fourneaux, ces opérateurs de tourisme prolongent un peu l'engouement pour la Casbah d'Alger avec le retour des beaux jours.

La formule proposée reste cependant simple et authentique et consiste en une visite guidée classique, au départ de la station-musée du métro de la Place des Martyrs, quelques heures avant la rupture du jeûne, un Iftar dans l'une des demeures associées, une soirée musicale et une balade nocturne dans les ruelles de la cité.

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Selon le choix du visiteur, le repas est servi dans un grand patio décoré de zelij et de colonnes ou sur le point de vue le plus haut de la Casbah, le célèbre "Stah El Bahdja", ou d'autres demeures associées.

Au-delà des lieux, la touche d'authenticité de circonstance se trouvera d'abord dans les plats, avec un menu puisé dans le patrimoine culinaire de la ville, et l'incontournable orchestre de musique chaâbi et hawzi, installé dans le patio ou les terrasses.

Après quelques soirées, tenues l'an dernier pour sonder les possibilités, les nombreux organisateurs qui commercialisent "L'Iftar à la Casbah", s'accordent à affirmer "l'engouement" des visiteurs pour cette formule, et confirment une tendance pour les "sorties Iftar", "de plus en plus demandées depuis les ramadan coïncidant avec la saison estivale".

Guides et habitants, saluent pour leur part cette nouvelle offre qu'ils comptent encore développer et étendre à d'autres lieux de la Casbah, et oeuvrent pour une plus grande implication des habitants et des collectivités locales, "l'activité nocturne ayant ses propres impératifs".

Cette nouvelle orientation de création de richesse et d'implication des habitants sans investissements lourds, répond aux exigences de l'Unesco, exprimées à Alger en 2017, lors de la réunion internationale sur la conservation et la revitalisation de la Casbah d'Alger.

Des experts de l'agence onusienne spécialisés dans la réhabilitation des centres historiques des villes anciennes avaient recommandé, entre autres, la "création d'emplois et de petits commerces" impliquant les habitants et la "récupération d'espaces publics et l'implantation de centres sociaux attractifs".

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