L'église catholique entend jouer un rôle social. Dans ce cadre, elle veut encadrer la médecine traditionnelle et former les professionnels d'un secteur très prisé des Togolais.
'Les médicaments traditionnels sont souvent mis sur le marché par des guérisseurs qui n'ont pas de formation. Il n'y a pas de réglementation ou de certification pour ces guérisseurs traditionnels' déplore Bertin Agbobly-Atayi, vicaire général de l'archidiocèse de Lomé.
L'Eglise s'engage à promouvoir une utilisation scientifique des plantes en formant les acteurs de la médecine traditionnelle et les personnels soignants à la phytothérapie.
Des spécialistes de l'université de Lomé seront mis à contribution.
Le recours de la population à la médecine traditionnelle pour ses besoins en santé est en progression particulièrement au Togo.
Les soins administrés par les praticiens de médecine traditionnelle sont des recettes thérapeutiques traditionnelles essentiellement constituées de plantes médicinales.
Près de 1.500 espèces de plantes médicinales ont été identifiées.
Selon de nombreux Togolais, le savoir-faire ancestral de la médecine traditionnelle africaine ne doit pas être négligé dans la recherche médicale.
Les phytomédicaments ou médicaments traditionnels améliorés constituent une alternative de première importance aux dépenses de santé, pour la plupart des pays africains qui dépendent encore à 90% des firmes pharmaceutiques et laboratoires étrangers.
Le coût des médicaments est très élevé. Ce qui explique d'ailleurs l'essor de la contrefaçon.