Dakar — Le Bureau national (BN) et le Secrétariat national (SN) du Syndicat autonome de l'enseignement supérieur (SAES) "interpelle le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation pour une application diligente de l'ensemble des points du protocole d'accord conformément à l'agenda défini ensemble".
Réunis vendredi et samedi, le BN et le SN ont échangé sur l'application du protocole d'accord SAES-Gouvernement du 6 janvier 2023, la situation dans les universités publiques ainsi que la crise politique nationale, indique un communiqué du syndicat transmis à l'APS.
Sur ce protocole d'accord SAES-Gouvernement, "le BN constate avec amertume, d'une part les lenteurs dans l'application de certains points du protocole d'accord, et d'autre part le non-respect d'autres, arrivés à échéance, malgré les interpellations".
Le SAES rappelle au ministère que, "malgré son ouverture au dialogue, le respect du protocole est non négociable pour garantir la stabilité dans l'enseignement supérieur". "Le SAES reste plus que jamais déterminé et mobilisé pour le règlement définitif de ces questions tout en restant ouvert au dialogue", relève le texte.
"En cas de non-respect des engagements pris par le Gouvernement, le SAES dégage ses responsabilités sur toutes les conséquences qui en découleront", signale le SAES.
Sur la situation dans les universités publiques, "les interventions des différents coordonnateurs ont permis de mettre en exergue les difficultés dans certaines universités publiques qui sont, entre autres, le déficit budgétaire et de personnel d'enseignement et de recherche, une insuffisance notoire d'infrastructures pédagogiques et sociales", souligne le communiqué.
Le SAES déplore également "les effectifs pléthoriques d'étudiants dans les départements". De plus, le SN a noté que "l'inertie incompréhensible de certains recteurs ne fera que conduire vers des tensions et des perturbations dans les universités publiques".
"Le SAES reste attaché à la stabilité du sous-secteur de l'enseignement supérieur et du Sénégal", relève le texte. Cependant, ajoute le texte, "cette stabilité ne peut être garantie que par le respect des protocoles d'accords signés, le dialogue sincère entre tous les acteurs politiques ainsi que le respect des droits et libertés de tous les sénégalais, sans exception".