Difficile retour sur terre pour les Barea. Deux mois après la magnifique campagne algérienne où ils sont revenus avec la médaille de bronze du Chan pour une première participation, ils sont éliminés sans gloire de la course à la qualification à la Can prévue en Côte d'Ivoire l'année prochaine.
On a vu une équipe jeune, insouciante, flamboyante, conquérante, pétillante. Tout le continent était tombé sous le charme des Barea. Ils n'ont perdu qu'un seul match avec un bilan élogieux de trois victoires, neuf buts marqués pour quatre encaissés. L'équipe n'avait rien à envier à son homologue de la Can qui a du mal à se retrouver depuis la belle campagne 2019 en Égypte ponctuée par une place en quarts de finale. L'équipe allait de déception en désillusion que les changements d'entraîneur n'arrivaient pas à effacer. Les problèmes de leadership sur fond d'immixtion politique a fortement déstabilisé l'équipe outre le vieillissement de la plupart des cadres. Il fallait donc repartir de zéro, reconstruire, rajeunir.
Ce qui n'a pas été le cas. L'entraîneur s'est empressé de minimiser le niveau du Chan et a préféré faire confiance à ses vieux caïmans qui n'ont plus d'appétit. Dés le match aller perdu nettement à domicile face au Centrafrique, il n'a aligné que trois demi-finalistes du Chan. Mal lui en prit. Avec le court temps de préparation, l'amalgame n'a pas eu le temps de se connaître, de savoir jouer ensemble. Le résultat fut un fiasco total. Le coach s'est entêté à rester fidèle à son principe et espérer pouvoir changer le résultat. C'est ce qu'on appelle une bêtise. Le plus facile et le moins risqué était de reconduire l'équipe du Chan renforcée par deux ou trois expatriés.
Cela aurait certainement mieux fonctionné. En double confrontation face au Centrafrique, on a vu une équipe sans cohésion, sans âme sans la moindre combativité. Il reste encore deux matches pour les Barea face au Ghana et à l'Angola. La qualification n'est plus de mise mais il s'agit de préparer l'avenir avec un nouveau coach capable de redonner une identité aux Barea qui n'ont marqué qu'un petit point en quatre matches. Un bilan foncièrement négatif et amplement suffisant pour changer de manager. Vouloir persister dans un cul-de-sac c'est pousser les footus à sortir de leurs gonds.