Au moment où la République démocratique du Congo fait face à plusieurs défis existentiels dont l'agression rwandaise dans l'Est, le Président de la République, Chef de l'Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a opéré un remue-ménage au sein de l'exécutif central pour, dans la mesure du possible, stopper les velléités expansionnistes des hommes sans foi ni loi, dont les rebelles du M23, qui continuent illégalement d'occuper des localités dans l'Est, avec le soutien de l'armée rwandaise, sous le regard observateur de la Communauté internationale.
Contre toute attente, Jean-Pierre Gombo, Vital Kamerhe et Mbusa Nyamwisi, signent leur entrée dans le Gouvernement après qu'ils ont, tous trois, exercé de prestigieuses fonctions politiques par le passé. Stratégie politique ou piège tendu par Félix Tshisekedi sachant que son premier quinquennat touche à sa fin ? Que doit-on concrètement attendre de cette face B du Gouvernement Sama Lukonde, en termes de réalisations à impact visible, à près de 9 mois du rendez-vous électoral, tel que fixé par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) conformément au délai constitutionnel ?
Ce remaniement ne serait-il pas un signal aléatoire d'un glissement ou, mieux, d'une transition de deux ans comme certaines langues le suggèrent tambour battant ? Les observateurs ne cessent de s'interroger. Le peuple congolais, lui, attend juger les nouveaux promus et, même, l'ensemble du Gouvernement remanié à l’œuvre.
La restauration effective de la paix dans l'Est, la baisse des prix de biens de consommation, l'éradication de l'insécurité sur l'ensemble du pays, la lutte contre la pauvreté, la construction des infrastructures modernes à travers les provinces, la paie régulière des primes des médecins, la prise en compte des revendications des professeurs à l'ESU et la paie régulière de salaire des agents de l'Etat, résument, en gros, les attentes des congolais. Les warriors à l'heure du travail...