Madagascar: Facebook - Fuite d'une conversation téléphonique présidentielle

Les internautes dénoncent un comportement inadmissible qui n'est pas digne d'un haut responsable étatique.

Scandaleux. La toile s'enflamme après la fuite d'un enregistrement sonore comportant la voix du président Andry Rajoelina s'adressant à un de ses proches collaborateurs, certainement à un membre du gouvernement responsable des Forces de l'ordre. Il s'agit d'une conversation téléphonique à travers lequel le Chef de l'Etat donne des instructions relatives à l'affaire d'un tireur de pousse-pousse dans la Région SAVA qui s'est fait tabasser car il portait un tee-shirt de couleur orange à l'effigie du président Andry Rajoelina, mais aussi par rapport à l'évènement qui s'est produit à l'université de Vontovorona durant lequel des éléments de la Gendarmerie nationale ont violé la franchise universitaire et ont pourchassé les étudiants jusque dans l'enceinte du campus.

Suite à ce nouveau scandale, les internautes ont dénoncé un comportement inadmissible qui n'est pas digne d'un haut responsable étatique. D'autant plus que l'enregistrement en question se trouvait ou a été remis (c'est selon) entre les mains d'individus proches de l'opposition. Qui est à l'origine de cette fuite ? C'est la question qui se pose. L'on se demande aussi s'il s'agissait d'une fuite organisée ou tout simplement d'une faute non intentionnelle. Dans les deux cas, cette violation de correspondance peut être considérée comme une faute grave ou un acte de trahison commis par un ou des hauts dignitaires. Surtout qu'il s'agissait certainement d'une conversation censée être secrète qui devrait rester dans les plus hautes sphères de l'Etat.

Le président de la République s'adresse particulièrement au Secrétaire d'Etat à la Gendarmerie en lui demandant des explications par rapport à l'affaire Vontovorona. Ce qui est positif, c'est que Andry Rajoelina ne fait que défendre les intérêts de la population et ordonne aux Forces de l'ordre de respecter le cadre légal dans leurs interventions et d'arrêter le recours à la force.

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Sanctions

En tout cas, des indiscrétions révèlent l'ouverture d'une enquête relative à cette énième fuite. Une enquête essentielle, ne serait-ce que pour connaître l'auteur de la fuite. Il convient d'ailleurs de noter qu'il ne s'agit pas de la première fuite de documents ou d'informations dans l'entourage du président Andry Rajoelina. Des sanctions sont de mise. Reste à savoir si le Chef de l'Etat va enfin oser prendre une décision dans ce sens, et procéder à un assainissement dans son entourage. En cette période où les élections approchent, ce genre de comportement reste intolérable car cela ne fait que favoriser les attaques contre le régime. Histoire à suivre.

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