La CEA et la Fondation RES4Africa identifient les étapes clés dans l'avancement du programme de réforme du secteur de l'électricité en Afrique

Coopération public-privé
29 Mars 2023
communiqué de presse

L’évènement a souligné l’importance de la coopération public-privé pour l’élaboration d’un programme de réforme efficace et l’augmentation des investissements dans les infrastructures afin de stimuler un changement transformationnel dans le secteur de l’énergie en Afrique.

Addis-Abeba, le 28 mars 2023 (CEA) - Dans le cadre du soutien du Ministère italien des affaires étrangères et de la coopération internationale à l’avancement du programme de réforme de l’électricité en renforçant le dialogue public-privé, la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et la Fondation RES4Africa ont accueilli le  Dialogue public-privé de haut niveau sur l’investissement du secteur privé dans le développement de l’électricité et des infrastructures en Afrique .

L’évènement a réuni des parties prenantes des secteurs public et privé, notamment des décideurs politiques, des organisations internationales et des décideurs travaillant dans le domaine de l’énergie et des infrastructures. Les participants ont discuté des changements nécessaires à opérer dans les cadres politiques et réglementaires pour assurer une ouverture, une attractivité et une préparation adéquates des marchés africains aux investissements privés.

« Nous reconnaissons l’importance de continuer sur une voie à faible émission de carbone, qui exploite l’immense potentiel des énergies propres et renouvelables. L’Éthiopie a investi dans le développement de l’énergie géothermique, éolienne, solaire et d’autres domaines de l’énergie durable pour atteindre nos objectifs. Alors que nous aspirons à restructurer et à développer des marchés énergétiques nationaux efficaces, le Partenariat public-privé (PPP) est une exigence essentielle », déclare Sultan Woli, Ministre d’État chargé du développement énergétique de la République fédérale démocratique d’Éthiopie.

Le Secrétaire exécutif par intérim de la CEA, Antonio Pedro, souligne que les défis en matière de politiques et de réglementation nécessiteront la mise en place du type d’infrastructures capable de soutenir la croissance et la prospérité. « Les investissements dans l’énergie et les infrastructures aideront à tirer parti des opportunités de diversification économique grâce à un commerce intra-africain et une intégration économique régionale accrus et offriront des opportunités économiques à la jeunesse africaine en pleine croissance et à sa population dynamique », déclare-t-il. « Ces investissements nous aideront à combler le fossé existant en matière d’accès à l’énergie. Actuellement, plus de 600 millions de nos concitoyens n’ont pas accès à l’électricité et nous ne produisons que 4 % de l’énergie mondiale – cette donne doit changer », ajoute-t-il.

Bien que la majorité du financement des infrastructures provienne jusqu’à présent des gouvernements africains, les experts soulignent qu’il est nécessaire d’attirer des investissements provenant du secteur privé afin de financer le développement d’infrastructures durables à grande échelle. La Fondation RES4Africa et la CEA ont uni leurs forces pour soutenir les pays africains avec des examens réglementaires du marché national de l’électricité factuels et promouvoir la mise en place de cadres politiques et réglementaires capables d’assurer une plus grande ouverture, attractivité et préparation des marchés africains de l’électricité à l’investissement privé.

L’évènement s’est subdivisé en trois sessions ; chacune apportant des informations précieuses et des stratégies concrètes pour faire avancer la réforme énergétique et le développement des infrastructures en Afrique. Les deux premières sessions comprenaient des forums politiques de haut niveau sur « le financement des infrastructures énergétiques et le rôle du secteur privé » ; « le rôle des politiques et des réglementations visant à attirer les investissements privés dans l’énergie et les infrastructures », où l’accent était mis sur la façon dont les Partenariats public-privé peuvent stimuler l’investissement et la croissance. La troisième partie a traité de « l’avancement du programme de réforme de l’électricité en Afrique » et s’est concentrée sur : « Le développement de marchés de l’électricité compétitifs en Afrique, la transition vers des marchés économiquement compétitifs et la garantie de systèmes électriques fiables et accessibles ».

Les discussions ont souligné l’importance de favoriser la coordination public-privé pour accroître les investissements dans les infrastructures en Afrique. Les participants ont souligné que l’élaboration d’un programme de réforme nécessite une approche globale et participative. Les réformes politiques doivent accorder la priorité à la transparence, à la prévisibilité et à la compétitivité, tout en garantissant la protection de l’intérêt public et du bien-être social. Cette approche, ont-ils souligné, peut être réalisée en créant des règles et des lignes directrices claires, en promouvant la concurrence et en réduisant les obstacles bureaucratiques. Les intervenants ont noté également qu’une coordination réussie entre le secteur public et le secteur privé nécessite « la confiance, la communication et une vision partagée du développement ».

« Pour stimuler l’investissement privé et accélérer le développement des infrastructures en Afrique, la première étape doit consister à créer un cadre réglementaire clair, stable et transparent », souligne Salvatore Bernabei, Président de RES4Africa et PDG d’Enel Green Power.

« Un environnement politique et réglementaire propice joue un rôle important dans l’atténuation des risques politiques et réglementaires pour les investissements dans les infrastructures que peut courir le secteur privé. Ceci est crucial pour le développement du secteur de l’électricité. En outre, réduire les obstacles bureaucratiques, simplifier les processus et faciliter considérablement les activités commerciales est primordial pour ledit secteur. Une attention particulière doit être accordée à la mise en œuvre des politiques et des règles par le biais du droit dérivé existant », indique-t-il.

« En tant qu’investisseurs, nous recherchons des cadres réglementaires clairs, stables et transparents ». « C’est la base même, car tout le reste suit ces caractéristiques du cadre réglementaire, et cela définit également la possibilité d’attirer les investissements privés indispensables dans le secteur de l’énergie en Afrique ».

M. Abdellatif Bardach, Président de l’Autorité nationale de régulation de l’électricité du Royaume du Maroc et Président du MEDREG, quant à lui fait remarquer que « le secteur privé a un rôle à jouer dans les réformes qui soutiennent la participation dans le secteur de l’électricité. Notre rôle en tant que régulateur est de garantir des règles et des politiques claires, un processus décisionnel transparent et des règles du jeu équitables ».

Les messages clés de l’évènement définiront le plan d’action de la CEA et de RES4Africa pour aider les gouvernements africains intéressés à élaborer des politiques et des cadres réglementaires favorables au secteur de l’électricité et ce pour attirer les investissements privés.

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À propos de la CEA

Créée en 1958 par le Conseil économique et social (ECOSOC) des Nations Unies, la CEA est l'une des cinq commissions régionales de l’Institution et a pour mandat d’appuyer le développement économique et social de ses États membres, d’encourager l'intégration régionale et de promouvoir la coopération internationale pour le développement de l'Afrique.

Composée de 54 États membres, la Commission économique pour l’Afrique (CEA) joue un double rôle en tant qu’organisme régional de l’Organisation des Nations Unies (ONU) et en tant que partie intégrante du paysage institutionnel régional en Afrique.

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