Congo-Kinshasa: Beni - Les cultivateurs de Mayangose interdits d'aller aux champs avant 6h30

Il est désormais interdit aux cultivateurs de Mayangose d'aller aux champs avant 6h30 ou d'en revenir après 17h. Cette mesure a été prise, parmi tant d'autres, lors d'une rencontre de sécurité tenue le lundi 28 mars par le chef du village Bapakombe Bakondo avec les chefs coutumiers locaux, les représentants des agriculteurs, les exploitants de bois scié et forces de sécurité.

« A la sortie de cette rencontre, les mesures suivantes ont été prises : premièrement interdiction formelle aux agriculteurs d'aller au-delà de dernières positions militaires en attendant que nos forces armées finissent à nettoyer la vallée de la rivière Semuliki où l'ennemi circule actuellement », a rapporté le Mwami Alphonse Adju Taibo.

En outre, selon lui, il est interdit à la population de passer nuit dans leur champs respectifs, plutôt proches des forces de défense déjà installée dans le Mayangose.

« Trois, à la population regroupée aux positions militaires, il est interdit d'aller au champ avant 06h30 et d'y revenir après 17h. Pour ceux qui font le mouvement de la ville vers Mayangose et vice versa, ne sont plus autorisés de traverser le poste de contrôle sécuritaire avant 06h30 et après 17h», a poursuivi Adju Taibo.

Les participants à cette réunion sécuritaire ont décidé que « seules les personnes identifiées ayant leurs jetons de contrôle auront accès à leurs champs, afin de limiter les infiltrations ».

La même source demande aux autorités politico -administratives de la ville et territoire de Beni de bien vouloir accompagner ces mesures pour la consolidation de la sécurité.

Mwami Alphonse Adju Taibo demande aux autorités militaires de nettoyer la vallée de la rivière Semuliki et de multiplier les patrouilles de combat dans cette zone pour la protection de la population.

L'objectif de cette rencontre consistait à évaluer et renforcer la sécurité dans le village de Bapakombe du secteur de Beni-Mba, après l'attaque perpétrée par des ADF qui avait causé mort d'homme la nuit du 23 au 24 mars dernier à Vemba. Il était aussi question de mobiliser les chefs locaux autour de de la situation sécuritaire actuelle dans cette partie du territoire.

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