Sénégal: MNT - Une étude souligne l'important rôle que peuvent jouer les pharmaciens pour les communautés

Dakar — Une étude réalisée par la Banque mondiale (BM) montre le rôle important que les pharmacies peuvent jouer en aidant les communautés dans la lutte contre les maladies non transmissibles (MNT) au Sénégal.

"L'enquête d'évaluation de la situation actuelle de l'implication des pharmacies dans la prise en charge des MNT" a été présentée ce mardi lors d'une table ronde sur le développement d'un cadre pour l'utilisation des services pharmaceutiques afin de promouvoir la lutte contre les maladies non transmissibles au Sénégal.

"Les pharmacies sont le premier point de contact médical dans la communauté. La participation des pharmacies à la gestion des maladies non transmissibles est conforme à l'actuel plan national de développement de la santé (2022-2028)", a expliqué le consultant Pape Abdoulaye Ndour, en présentant les résultats provisoires de cette étude, à l'occasion de la table-ronde.

Cette table-ronde de deux jours est organisée à l'initiative de la Banque mondiale et du ministère de la Santé et de l'Action sociale.

Selon Pape Abdoulaye Ndour, "la lutte contre les maladies non transmissibles et leurs déterminants sociaux et facteurs de risques nécessite des actions multisectorielles et l'implication de nombreuses parties prenantes au niveau central et périphérique".

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Les résultats provisoires proviennent de 68 pharmacies sur un échantillon de 317 pharmacies privées réparties à travers les 14 régions du pays.

"Les MNT sont connues dans nos familles (...) mais on a besoin de données pour pouvoir faire un plaidoyer à un haut niveau et investir dans les maladies non transmissibles", a indiqué Adjaratou Aminata Gaye, chargée de mission de la Banque mondiale (BM) pour cette activité de recherche opérationnelle sur les maladies non transmissibles.

Cette enquête va permettre de recueillir des informations relatives aux pratiques des pharmacies ciblées en matière de prévention et de dépistage de ces pathologies.

"Les résultats ont montré que les pharmaciens sont bien impliqués dans le dépistage, la prévention, mais ce qui est regrettable, c'est que la plupart de ces informations ne sont pas encore capturées systématiquement dans le système", a-t-elle déploré.

Dr Malick Anne, chef de la division des maladies non transmissibles, a souligné la nécessité de mettre en place "un cadre de concertation" avec des actions concertées en vue disposer de données sur ce qui se fait dans les officines.

"Aujourd'hui, les pharmacies peuvent jouer un rôle important dans le dépistage, parce qu'elles sont à proximité des populations. Mais, il faut que ce soit cohérent dans une stratégie bien élaborée, pour que l'on puisse savoir combien de Sénégalais y vont, combien sont dépistés et que ces personnes dépistées puissent être prises en charge correctement au niveau des structures", a-t-il suggéré, en présentant une communication sur la situation des MNT au Sénégal.

Il a indiqué que l'hypertension artérielle, le cancer et le diabète sont des préoccupations particulières pour le ministère de la Santé, qui prévoit de mener une enquête en 2023 pour réactualiser les données de l'Enquête nationale sur les facteurs de risque des maladies non transmissibles (STEPS de 2015).

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