Togo: C'est la fin de la recréation avec les conducteurs de tricycles passagers

Conduire un tricycle, avec des passagers à bord, ne sera plus l'affaire de n'importe quel quidam qui sait juste conduire. Il faudra nécessairement disposer de son permis de conduire catégorie A. C'est le nouveau combat que vont mener les nouveaux responsables du syndicat national des conducteurs de tricycles passagers du Togo (SYNACTRIP-Togo).

Au terme d'un congrès extraordinaire tenu le 23 mars dernier à Lomé, cette organisation syndicale a renouvelé ses instances en place depuis la création du syndicat en 2018. Autrefois au nombre de 22, les membres du bureau exécutif passe à 13. Et chaque membre du bureau doit avoir désormais sa carte d'identité et son casier judiciaire vierge.

Ce congrès annonce un nouveau jour sur le secteur avec davantage de rigueur pour redorer le blason d'un secteur d'activité souvent accusé d'être la source de plusieurs accidents dans la circulation.

Créé en 2018, le syndicat a profité de son premier mandat pour faire vraiment de la sensibilisation. Même si la sensibilisation va encore se poursuivre, elle sera couplée de sanction avec l'appui de la division de la sécurité routière (DSR). Sur les près de 1300 conducteurs identifiés comme membres du SYNACTRIP-Togo, certains disposaient déjà leur permis de conduire et 74 conducteurs autres personnes l'ont aussi obtenu vers la mi-mars dernier seulement. Avec la nouvelle situation, tout le monde doit disposer très rapidement et le plus tôt possible de ce permis.

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« Par ce congrès, la recréation est vraiment terminée car nous voulons maintenant avoir un secteur de plus en plus réglementé et véritablement professionnel. C'est un travail que nous faisons pour nous nourrir et donc nous appelons les uns et les autres à un respect scrupuleux des textes régissant le domaine », a confié Apéti AVEVI, le secrétaire général adjoint.

Les travaux qui se sont déroulés autour du thème central « Les conducteurs de tricycles face à la problématique de la solidarité syndicale pour la paix et la stabilité dans le secteur » ont permis aux congressistes de réfléchir également sur les maux qui minent actuellement leur secteur.

Ce thème est porteur de l'engagement des responsables de ce syndicat à faire face sérieusement aux maux internes qui rongent même les conducteurs entre eux sur le terrain. D'une section à une autre, ce n'est vraiment pas la bonne cohésion entre eux.

Ce nouveau bureau du SYNACTRIP-Togo peut donc compter sur leur faitière, notamment la confédération syndicale des travailleurs du Togo (CSTT) qui regroupe plus de 130 autres syndicats de base.

« Le thème choisi est un thème que j'apprécie à sa juste valeur. Il faut reconnaître que dans ce secteur il y a énormément de problèmes. Or, l'objectif que poursuit toute organisation syndicale est de défendre les droits des travailleurs pour une amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Et pour que tout cela ne soit possible, on a besoin de l'unité d'actions des concernés. Mais, ce n'est malheureusement pas le cas actuellement sur le terrain. Il y a tout un problème sur le terrain et vous devriez travailler à vous unir davantage. Et quand on est uni mais pas solidaire, on ne peut obtenir aucune victoire », a indiqué Emmanuel Komla AGBENOU, le secrétaire général de la CSTT.

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