La vice-présidente des États-Unis, Kamala Harris, a annoncé une aide de 100 millions de dollars pour lutter contre l'extrémisme et l'instabilité dans les pays du Sahel africain.
"Nous saluons l'importante position du Ghana dans la région du Sahel, et je vous remercie pour votre leadership dans cette région", a déclaré Kamala Harris, lors d'un discours prononcé à Accra, la capitale ghanéenne. "Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'annoncer l'octroi de 100 millions de dollars au Bénin, au Ghana, à la Guinée, à la Côte d'Ivoire et au Togo pour les aider à faire face à la menace de l'extrémisme et de l'instabilité ", a-t-elle ajouté. La vice-présidente américaine a également souligné le plan stratégique du président américain, Joe Biden, visant à prévenir les conflits et à promouvoir la stabilité dans la région du Sahel africain.
Kamala Harris est arrivée le 26 mars au Ghana, première étape de sa tournée africaine, qui comprend également la Tanzanie et la Zambie. Depuis l'arrivée de Joe Biden à la tête de la plus puissante économie du monde, le continent africain est redevenu une priorité pour la diplomatie américaine. Sous le règne de Donald Trump, l'Afrique a été largement ignorée et considérée par Washington comme une zone problématique. Un choix que la nouvelle administration veut gommer pour se tenir aux côtés du continent africain face à ces défis comme partenaire privilégié. "Le président Biden et moi-même avons clairement établi que les États-Unis renforcent leurs partenariats sur l'ensemble du continent africain et que nous ne sommes pas guidés par ce que nous pouvons faire pour l'Afrique, mais par ce que nous pouvons faire avec l'Afrique et nos partenaires africains sur ce continent", a insisté Kamala Harris.
"Je suis heureux d'annoncer que la réunion de cet après-midi a encore renforcé notre coopération inébranlable et que le Ghana continuera à collaborer avec les États-Unis d'Amérique à tous les niveaux", a déclaré, pour sa part, le président ghanée Nana Akufo-Addo, lors de sa rencontre avec la vice-présidence américaine. Kamala Harris a indiqué que Washington n'est pas motivée par une guerre d'influence contre les investissements chinois ou russes sur le continent, mais juste par un partenariat ayant pour base l'intérêt des deux parties. Après le Ghana, Kamala Harris se rend ce mercredi en Tanzanie, puis en Zambie pour la suite de sa mini-tournée africaine.