Afrique: Situation des réserves hydriques dans les principaux barrages nationaux

Les précipitations survenues ces derniers mois ont eu un impact notable sur les réserves hydriques des principaux barrages nationaux, observées au 16 mars 2023.

En volume, ces réserves ont dépassé 5,6 milliards de mètres cubes, en augmentation, en variation annuelle de 6%, portant le taux de remplissage de ces barrages à 34,8%, au lieu de 32,8% un an auparavant, indique la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) dans sa dernière note de conjoncture (mars 2023, N°313).

Cette amélioration a concerné 40 barrages sur un total de 62 barrages, soit 64,5%. Ces barrages recouvrent, à eux seuls, 57% de la capacité totale des principaux barrages nationaux. La teneur de ces barrages, au 16 mars 2023, s'est élevée à 4,2 milliards de mètres cubes, soit 75,5% du total des réserves des principaux barrages nationaux à la même date, en accroissement de 19,9% en une année.

Il ressort de l'analyse des taux de remplissage des barrages que :

· 60% du nombre total des barrages ont un taux de remplissage qui avoisine ou dépasse 40%, au 16 mars 2023. Ces barrages ont abrité, à cette date, 68,4% du total des réserves des barrages nationaux.

· 48,4% du nombre total de barrages ont un taux de remplissage qui a dépassé 50% à la même date. Ces barrages ont accueilli, à cette même date, 61,8% du total des réserves des barrages nationaux

Par région, la plupart des régions ont connu une augmentation de leurs réserves entre le 16 mars 2023 et le 16 mars 2022.

Les plus importantes ont concerné les régions de Tanger-Tétouan-al Hoceima (+19%), de l'Oriental (+168,4%), de Drâa-Tafilalet (+31,3%), de Marrakech-Safi (+47,6%), de Souss-Massa (+28,6%) et de Rabat-Salé-Kénitra (+1,9%). Sur le plan des taux de remplissage, il dépasse 50% dans plusieurs régions, notamment celle de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (59,6%, au lieu de 50,1%), celle de Rabat-Salé-Kénitra (52,6%, au lieu de 51,6%), de Marrakech-Safi (51,3% au lieu de 61,4%) et de Fès-Meknès (60,2% au lieu de 74,1%). Cependant, ce taux demeure faible dans d'autres régions.

Face aux nombreuses vagues de sécheresse successives enregistrées dans le Royaume, durant la dernière décennie, et afin de réduire les effets du changement climatique et d'assurer la sécurité hydrique du pays, une enveloppe de 150 milliards de dirhams est dédiée au programme national pour l'approvisionnement en eau potable et l'irrigation (PNAEPI) 2020-2027.

Ce programme a permis d'accélérer le rythme d'investissement dans le domaine de l'eau, à travers l'accompagnement de la demande croissante sur les ressources hydriques et la garantie de la sécurité hydrique du pays, tout en limitant les effets du changement climatique.

Parmi les ajustements apportés à ce programme figurent l'inclusion de deux grands barrages à Bouregreg et Tensift, la révision de la programmation de trois barrages, l'inclusion de cinq barrages moyens à Benslimane, Tata, Tiznit, El Haouz et Taroudant, tout en fixant 200 projets supplémentaires qui seront étudiés et programmés durant la période 2025-2027.

Ce programme prévoit également la réalisation de 129 petits barrages entre 2022 et 2024.

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