Vers l'érection d'une centrale solaire de 35 mégawatts à Mbandaka. En effet, la province de l'Equateur, que dirige le Gouverneur Bobo Boloko Bolumbu, a scellé la semaine dernière un partenariat avec l'Agence américaine pour le commerce et le développement (USTDA), lequel partenariat va aboutir au financement, à hauteur de 37 millions de dollars américains, de l'ensemble du projet.
Pour le secrétaire exécutif du Fond national REDD, Bavon N'sa Mputu Elima, ce geste grandeur nature de l'agence américaine va à coup sûr soulager la population de l'Equateur, une des provinces forestières que compte la RD Congo, et va renforcer le mix énergétique en ce temps précis de l'histoire où le monde entier se mobilise contre les effets néfastes du changement climatique. «Naturellement, l'ambition de chaque gouvernant est d'aller vers l'amélioration des conditions de vie de ses populations.
La lutte contre le changement climatique est multisectorielle, faisant intervenir beaucoup d'aspects à la fois et ce genre d'investissement amène l'électricité qui est un vecteur de développement», a-t-il avoué au cours d'une interview accordée, toujours la semaine dernière, à l'Agence congolaise de presse et dont voici l'intégralité.
Quelle lecture faire de ce partenariat province de l'Equateur-USTDA pour l'érection d'une centrale solaire à Mbandaka ?
«Nous saluons vivement ce partenariat qui s'inscrit dans le cadre du Plan national stratégique du développement, qui s'insère dans le Plan stratégique REDD national. Comme vous le savez, le FONAREDD intervient dans le cadre de la mise en oeuvre du Plan d'investissement REDD, et tout projet qui concourt au renforcement du mix énergétique (qui correspond à la répartition de différentes énergies primaires que sont les hydrocarbures, le nucléaire, le solaire, le charbon, l'éolien, etc., dans la production d'énergies directement utilisables telles que l'électricité ou la chaleur).
C'est-à-dire que nous qui avons les potentialités pour développer l'hydroélectricité, nous avons également des avantages comparatifs pour développer l'énergie éolienne et la géothermie. Donc, un tel partenariat concourt à renforcer ce mix énergétique et intervient in fine dans le cadre de la défense de notre pays, pour développer demain les financements innovants, les financements émergeants, communément appelés "crédits carbones" parce qu'un tel projet, s'il est répertorié comme contribuant à la réduction de l'émission de gaz à effet de serre aura inévitablement à générer des crédits qui peuvent être vendus sur le marché international auprès de ceux-là qui polluent, qui émettent ce gaz.
Et Mbandaka, comme ville pilote pour ce genre de projet en République démocratique du Congo, peut-on trouver en cela une signification particulière ?
Depuis toujours, Mbandaka est un carrefour, une agglomération urbaine en pleine forêt équatoriale. Comme dit précédemment, les provinces forestières ont des avantages pour développer les projets REDD. Un tel partenariat intervient justement dans le cadre de ce projet REDD que nous développons sous plusieurs aspects. Au-delà des forêts de conservation, au-delà de la régénérescence des forêts, des investissements allant vers des énergies renouvelables interviennent également dans la régénérescence des crédits carbones.
Que pensez-vous de la revendication du gouverneur de la province de l'Equateur de voir son entité vivre des efforts qu'elle consent dans la lutte contre le changement climatiques avec ses forêts ?
Naturellement, l'ambition de chaque gouvernant est d'aller vers l'amélioration des conditions de vie de ses populations. La lutte contre le changement climatique est multisectorielle, faisant intervenir beaucoup d'aspects à la fois et ce genre d'investissement amène l'électricité qui est un vecteur de développement. Et une électricité dite propre, qui ne génère pas de gaz à effet de serre contribue justement à cet effort national dans la partition nationale, à l'instar des autres pays, dans le cadre de l'effort mondial de lutte contre le changement climatique.