Des déplacements massifs de la population s'observent encore ces derniers temps dans le territoire de Bagata (Kwilu).
Du 25 au 28 mars courant, plus de quatre cents nouveaux déplacés sont arrivés à la cité de Fatundu, chef-lieu du secteur de Wamba, fuyant le regain des violences dans leurs villages, notamment Kimpasi, où même le chef de terre a été abattu samedi dernier.
Le directeur du cabinet du ministre provincial des affaires humanitaires, Jérémie Bikiele, indique que ces nouveaux déplacés sont venus s'ajouter à des milliers d'autres qui y vivaient déjà dans des conditions inhumaines :
"Depuis l'attaque du village Kimpasi, il y a maintenant un mouvement massif des déplacés qui viennent vers la cité de Fatundu. Et depuis la date du 25 au 28 mars, nos services ont pu enregistrer un total de 412 nouveaux déplacés, dont 55 hommes, 77 femmes et 280 enfants qui sont actuellement dans la cité de Fatundu et ce flux, cet afflux des déplacés continue encore parce que la zone n'est pas suffisamment sécurisée »
Les conditions de vie pour eux sont encore précaires. Il y a des déplacés qui sont dans un site, selon lui, où ils attendent l'appui du gouvernement et « des partenaires qui ont pu bénéficier l'appui des fonds humanitaires afin d'assurer un appui qui contribuera à améliorer les conditions de ces déplacés internes ».
Au moins 18 personnes ont été tuées après une incursion vendredi 24 mars, des hommes armés dans le groupement Kisia (Bagata). Il s'agit du chef de groupement et 17 autres personnes tuées par ces assaillants.