Les maladies non transmissibles (MTN) sont un problème de santé mondiale. Selon la DSL, 86% des décès prématurés surviennent dans les pays à moyens et faibles revenus et 42% de l'ensemble des décès dans notre pays. Le Sénégal, qui n'est pas épargné a initié hier, mardi 28 mars 2023, une table ronde avec les pharmaciens d'officine sur le renforcement du rôle des services pharmaceutiques dans la lutte contre les maladies non transmissibles. Une rencontre tenue à Dakar, avec la collaboration de la Banque mondiale.
Dans la lutte contre les maladies non transmissible (MTN), les acteurs de la réponse ont décidé de travailler dans la prévention, pour réduire le taux de mortalité qui est très élevé dans les pays à moyens et faibles revenus. Première (1ère) cause de mortalité dans le monde, avec 74 % de décès, selon l'Organisation mondiale de santé (OMS), le Sénégal, en collaboration avec la Banque mondiale, a initié depuis hier, mardi 28 mars 2023, une table ronde sur la question. La cible choisit pour renforcer la lutte demeure les pharmaciens d'officine. Un choix qui s'explique, pour les organisateurs, par leur proximité avec les populations.
Pour la représentante de la Banque mondiale, Adjaratou Gaye, le profil épidémiologique a changé et le Sénégal n'est pas épargné. Ainsi, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que les MNT au Sénégal, représentent 42% de l'ensemble des décès. Les maladies cardiovasculaires (17%) représentent la plus grande proportion, suivies des néoplasmes malins (6%), des maladies respiratoires chroniques (3%), du diabète (2%) et des autres MNT (13%).
En comparant les taux d'évolution du nombre total de décès de 2000 et de 2019 au Sénégal, on constate que les maladies cardiaques ischémiques représentent (25,3%), selon un rapport de l'Agence internationale de coopération japonaise (JICA) ; les accidents vasculaires cérébraux (20,1%) et le diabète sucré (30,0%) sont tous en progression. Des données qui font froid dans le dos et qui ont amené les acteurs à agir.
Selon Adjaratou Gaye, pour lutter contre ces maladies, il faut une prise en charge sectorielle ; d'où l'implication des pharmaciens. «Les maladies non transmissibles sont un problème bien connu dans la sous-région, mais on n'a pas d'évidence. On a besoin de données pour faire le plaidoyer pour plus de prise en charge des MTN», a-t-elle fait savoir.
Dans les maladies non transmissibles qui font plus de mal, les maladies cardio-vasculaires, les affections respiratoires aiguës, le diabète, l'hypertension ou encore l'obésité sont en ligne mire. Et ces maladies partagent les facteurs de risques comme la prise du tabac, de l'alcool, une mauvaise alimentation mais aussi la respiration de l'air polluée.
Dr Malick Hann, Chef de la Division de lutte contre les maladies non transmissibles au sein du ministère de la Santé et de l'Action sociale (MSAS), l'objectif est de réduire relativement de 25% le risque de décès imputables aux MNT majeures, d'ici 2025, principalement axées sur les maladies cardio-vasculaires, le cancer, les affections respiratoires chroniques et le diabète.
Au niveau des pharmaciens du secteur privé, même si ces derniers se désolent de n'être pas toujours associés dans les programmes de lutte contre certaines pathologies, ils ont salué la démarche et comptent s'y impliquer pleinement.