À Lubumbashi, le parti Unafec dénonce des meurtres jeudi dernier parmi ses partisans et accuse les militaires. La formation qui soutient le président Felix Tshisekedi a déposé ce mercredi une plainte contre X à l'auditorat militaire. Mais des sources proches de l'armée indiquent que les militaires auraient été attaqués par des membres de l'Unafec alors qu'ils allaient à la rescousse d'un homme dépouillé par ces militants. Le bilan officiel fait état de 12 décès, mais l'Unafec parle de 21 morts et des disparus.
Ce père de famille est en deuil. Son fils Kabala a été tué. Il accuse l'armée : « Jeudi dernier en rentrant à la maison, on m'a dit que mon fils s'est noyé. Il venait de participer à une réunion de l'Unafec [Union nationale des fédéralistes du Congo - ndlr], il été tué par des militaires. Samedi matin, son corps a été repêché de la rivière Naviundu. »
Selon une source proche de l'armée, l'incident se serait produit au moment où des militaires exigeaient de jeunes de l'Unafec de restituer le téléphone qu'ils auraient ravi à un passant. Les militants auraient alors répondu par une pluie des projectiles. En réaction, les FARDC auraient tiré en guise de légitime défense. Pris de panique, certains jeunes se seraient jetés dans la rivière.
Mais du côté de l'Unafec, son président Umba Longange affirme le contraire : « Ce sont ces messieurs guidés par un civil, un défenseur judiciaire, qui ont trouvé nos jeunes à l'endroit où ils font habituellement les réunions, et ils ont commencé à tirer. Et nous nous trouvons pour le moment avec 21 corps et des disparus. »
De son côté, la société civile du Haut Katanga déclaré avoir recensé provisoirement 11 corps. Par contre le bilan officiel fait état de 12 décès dont 3 par balle et 9 par noyade.