Tambacounda — Le nouveau commandant de la zone militaire numéro 4, le colonel Mademba Aliou Fall, installé mercredi dans ses nouvelles fonctions, a décliné sa feuille de route axée sur la sécurisation des biens et des personnes et la protection de l'environnement, en lien notamment avec l'orpaillage.
"La zone militaire numéro 4 est en pleine montée en puissance, ce qui s'explique par plusieurs facteurs" liés au fait que cette partie du territoire sénégalais correspond à "une zone importante" représentant "le tiers de la superficie du Sénégal [...]", a déclaré le colonel Fall.
Les missions confiées à cette zone portent sur la défense de l'intégrité du territoire, la protection des personnes et de leur environnement, "liée à l'orpaillage et à l'industrie touristique", avec "les impacts" que ces activités peuvent avoir, notamment sur le fleuve Falémé, a-t-il dit.
Le nouveau commandant de la zone militaire numéro 4, installé au cours d'une cérémonie solennelle présidée par le chef d'état-major général des Forces armées, le général Cheikh Wade, a également cité "le maintien de l'ordre" dans ses missions.
Il note que "bien vrai que les policiers et les gendarmes sont les forces de première et deuxième catégorie, les armées sont appelées à renforcer ces derniers en cas de besoins".
"Comme vous le savez, nous sommes passés de deux à trois bataillons, un de nos bataillons qui était ici à Tambacounda, a déménagé pour aller à Goudiry", a relevé le colonel Fall, selon qui ce réaménagement permet un meilleur maillage du territoire.
"Nous nous engageons, comme notre prédécesseur le colonel [Boubacar] Touré l'a fait avec brio, à maintenir le tempo opérationnel dans la zone, pour le bénéfice des populations dont nous avons la charge sécuritaire", a-t-il déclaré.
Selon le nouveau commandant de la zone militaire numéro 4, "la menace djihadiste n'est pas loin, et le seul objectif qui vaille est de faire en sorte que cette menace n'entre pas au Sénégal".
"C'est la mission du commandant de zone, mais l'ensemble de ces missions ne peuvent pas se faire sans la gendarmerie, la police, la douane, les parcs nationaux et les eaux-et-forêts", a-t-il dit.
Il a conclu : "Je peux rassurer les populations, pour dire que les moyens que nous avons à notre disposition nous permettent de remplir pleinement notre mission, mais ces moyens ne servent à rien si la population n'adhère pas et si la population n'informe pas sur ce qui ne devrait pas avoir lieu sur notre territoire national".