Le représentant permanent de la République démocratique du Congo, Georges Nzongola-Ntalaja, a demandé mercredi 29 mars aux membres du Conseil de sécurité de poursuivre les pressions multiformes bilatérales et multilatérales sur le Rwanda jusqu'à la reddition complète du M23 et le retrait total des troupes rwandaises de RDF du territoire congolais qu'elles ont agressé.
Il l'a déclaré à New York, lors de la présentation devant le Conseil de sécurité du Rapport du secrétaire général sur la situation en République Démocratique du Congo.
« Pour le Mouvement du M23 qui se confond si facilement avec l'armée rwandaise, même si on observe quelques mouvements de retrait, nous voulons attirer l'attention de cet auguste Conseil de sécurité sur le nombre de cessez-le-feu déjà violés. C'est tout dire sur la versatilité de ce mouvement et de son parrain bien identifié. La vigilance du Conseil de sécurité doit être de mise. Les pressions multiformes bilatérales et multilatérales ne doivent pas s'arrêter jusqu'à la reddition complète de ce mouvement et le retrait total des troupes rwandaises de RDF du territoire congolais qu'elles ont agressé », a plaidé Georges Nzongola-Ntalaja.
Il rappelle que la MONUSCO demeure un partenaire important de la RDC et plaide pour son réajustement.
« Mon gouvernement est à ce jour engagé dans un dialogue constructif avec la MONUSCO pour redéfinir le plan de transition. La vision de la RDC sur son partenariat futur avec la MONUSCO va impliquer la re-visitation de ce plan et son ajustement. Je demande de prendre réellement en compte les préoccupations profondes et pertinentes de mon gouvernement contenu dans le mémorandum du 10 mars 2023 que le gouvernent congolais a offert aux membres du Conseil de sécurité lors de leur visite à Kinshasa », a ajouté Georges Nzongola-Ntalaja.
« La RDC en tant que pays hôte suggère en outre une mutation de la MONUSCO en une force d'appui aux FARDC. Mon gouvernement demande dans ce contexte la réactivation de la FIB », a lancé Georges Nzongola-Ntalaja.
Il a réitéré la volonté du gouvernement en faveur des élections crédibles, transparentes et inclusives.
« Concernant la situation sécuritaire dans l'Est de la RDC, elle reste prédominée par l'activisme des terroristes des ADF, de la CODECO et le M23 proche du Rwanda. Les massacres que perpétuent au quotidien ces groupes négatifs contre les femmes, les jeunes et les enfants de la RDC doivent s'arrêter », a lancé représentant permanent de la République démocratique du Congo.