À Bukavu, dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC), des partisans de Moïse Katumbi, candidat déclaré à la présidentielle 2023, ont critiqué ce 29 mars, durant un meeting, la proposition de loi dite Tshiani. Celle-ci réclame que tout postulant pour ce scrutin prévu le 20 décembre soit « 100% de père et de mère congolais ».
En République démocratique du Congo (RDC), les partisans de l'opposant Moïse Katumbi dans la province du Sud-Kivu ont dénoncé des manœuvres qui viseraient, selon eux, à écarter leur candidat déclaré à la course présidentielle.
Dans un meeting à Bukavu mercredi 29 mars, plusieurs centaines de membres du parti politique Ensemble pour la République ont fustigé la proposition de loi, dite Tshiani, qui veut qu'un candidat à la présidentielle soit « 100% de père et de mère congolais ».
« Nous aimons Moïse Katumbi et nous attendons qu'il soit candidat »
Tous debout dans la boue après la pluie au terrain municipal du quartier Panzi, les membres de Ensemble pour la République sont venus exprimer leur colère. Dorcas Mulonda porte l'effigie de Katumbi sur son épaule : « Nous aimons Moïse Katumbi et nous attendons qu'il soit candidat. Ce projet de loi Tshiani, qu'ils veulent dans notre pays, nous ne le voulons pas. Nous sommes tous congolais. Nous ne devons pas peiner à faire étudier nos enfants et quand ils veulent postuler pour des responsabilités dans leur pays vous vous présentez avec vos réformes de lois. »
Initiée par le candidat malheureux à la présidentielle de 2018, Noël Tshiani, la proposition relative à la nationalité congolaise a été endossée par le député national Nsingi Pululu qu'il a déposé au bureau de l'Assemblée nationale.
Pour les partisans de Moïse Katumbi, cette loi n'a qu'un objectif : empêcher leur chef de se présenter. Anselme Djungu est le responsable de ce parti dans le territoire de Mwenga. Il a fait le déplacement pour Bukavu afin de passer le message aux députés nationaux : « Qu'ils sachent une chose : qu'ils sont une émanation de la population. Et la population du Sud-Kivu dit non à cette loi pour éliminer certaines personnes dont le président Moïse Katumbi à la présidentielle de 2023. C'est une histoire qui va diviser le peuple congolais et ça ne va pas vraiment nous faire avancer dans la démocratie. »
En tout cas, pour le moment, les militants réunis à Bukavu entendent mobiliser autour de leur leader.