Madagascar: Soamanandrariny - Le gérant d'un cash point abattu

Le propriétaire d'un cash point a froidement été abattu par deux criminels, mardi, à Soamanandrariny. Il a été dépouillé d'une somme de vingt-et-un millions d'ariary.

La énième victime dans la filière cash point. Cette fois, un chef de famille, dans la soixantaine, a été exécuté de deux balles par deux malfaiteurs, à Soamanandrariny, mardi vers 6h30 du matin. Le duo criminel est reparti avec le sac de la victime, contenant vingt-et-un millions d'ariary. « L'acte a sûrement été prémédité. Tous les jours, ce monsieur part travailler à la même heure. C'est certain qu'il a été surveillé avant d'être attaqué », assène l'entourage. Depuis chez lui, il doit emprunter un labyrinthe avant d'arriver à la route principale. « J'étais en train de disposer mes marchandises quand j'ai entendu une explosion. J'ai cru à une crevaison de pneu. Puis, j'ai vu deux hommes se poursuivre.

Là encore, j'ai pensé qu'ils se bagarraient. J'ai crié au secours au moment où j'ai remarqué le couteau de l'un. Soudainement, il a ouvert le feu sur moi, mais je me suis mise à l'abri derrière ce cash point », décrit une vendeuse. « J'ai gardé les yeux sur eux. L'homme armé a tiré sur le sol en réclamant le sac au monsieur. Peut-être que c'était pour l'avertir. Mais il a résisté et ne le lui a pas donné. Par conséquent, le bandit lui a mis deux balles dans le ventre », enchaine-t-elle.

Des suspects

Le meurtrier et son coauteur ont pris le sac et vidé les lieux. Certains avancent qu'ils ont été récupérés à moto un peu plus loin. Personne ne les reconnait, même s'ils ont opéré à visage découvert.

Le fils de la victime était à la maison quand il a entendu les coups de feu. Il s'est dépêché de sortir et a retrouvé son père déjà à terre. Celui-ci a été emmené chez un médecin, ensuite, évacué vers l'hôpital. Malheureusement, il est décédé. « Nous lui avons [ndlr : le sexagénaire] toujours répété qu'il devait faire attention et changer son horaire. Mais il nous répondait que cela ne faisait rien. Hélas, voilà ce qui se passe maintenant », soupire-t-il. Sa famille affirme avoir des suspects. « Il y a deux semaines, un couple a voulu nous arnaquer, une histoire que nous connaissons déjà, car c'était la cinquième fois. La femme a menacé de m'amener un colonel. Son mari projetait d'effectuer un envoi d'argent, cent mille ariary.

Il a arrêté lorsque sa femme et moi se disputaient. Ils étaient repartis. C'est le dernier petit problème que nous avons eu avec la clientèle », explique un membre. Les riverains dénoncent la passivité des gendarmes dont le poste se trouve à une centaine de mètres des lieux du crime. Ils y ont débarqué dix minutes après l'acte. Ils auraient ramassé trois douilles lors du constat. Une trace d'impact de balle a été relevée sur le pare-brise d'une voiture légère garée au bord de la chaussée. Elle a été laissée par le tout premier coup de feu qui a raté la cible.

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