La tension est encore présente au campus de Vontovorona, malgré la suspension de leurs manifestations par les étudiants. Ils revendiquent l'expulsion des commerçants qui squattent leurs salles de cours.
Le calme est de retour à Vontovorona, depuis la décision du Tribunal d'Anosy, d'acquitter les deux étudiants arrêtés durant les violentes manifestations. Les étudiants ont suspendu leurs manifestations, depuis jeudi. Ils ont repris leurs études. Toutefois, l'atmosphère reste tendue. Mardi, des éléments des forces de l'ordre étaient présents, autour du campus universitaire à Vontovorona. En cause, une déclaration des étudiants de l'Ecole supérieure polytechnique d'Antananarivo (ESPA).
Dans cette déclaration, ils démentent les « rumeurs » sur la suspension de leurs revendications, après l'arrangement qu'ils ont trouvé avec les voisins, les commerçants, pour faire régner la paix. Ils condamnent l'introduction des forces de l'ordre à l'intérieur du campus universitaire, et les jets de bombes lacrymogènes, sans déclaration officielle de « levée de franchise universitaire ». Ils condamnent la violence envers l'étudiante arrêtée durant leur dernière manifestation. Ils protestent contre les fausses informations véhiculées pour « souiller l'établissement et les revendications. ».
Corrections
Ces étudiants enjoignent les autorités compétentes et les différents responsables à résoudre leurs problèmes. « Nous en avons assez des promesses. Nous observons que l'Enseignement supérieur continue à se dégrader », alertent ces futurs ingénieurs.Ces étudiants réclament le paiement des bourses d'étude de cinq mois et de l'allocation d'équipement, la réhabilitation du bloc consumé par les feux au début de l'année, et l'expulsion des commerçants qui occupent des salles de l'ESPA.
Ces étudiants doivent faire preuve de plus de patience. Ce n'est pas pour ce mois qu'ils vont percevoir leurs bourses d'étude. Des corrections doivent encore être apportées à la liste des étudiants bénéficiaires des bourses d'étude. L'université d'Antananarivo informe qu'il y a eu discordance entre la liste sur laquelle les commissions de bourse se sont accordées et la liste retournée par le logiciel Edutic. « La suite de nos manifestations dépendra des réponses à nos requêtes», annoncent les étudiants.