Burkina Faso: Demain sera meilleur

Le Burkina Faso est toujours sous les feux de l'ennemi, mais il n'y a pas de quoi peindre tout en noir. Il faut garder espoir. Les efforts consentis par les autorités de la Transition, avec en tête le capitaine Ibrahim Traoré, offrent un ciel d'espérance.

De la défense passive, les forces combattantes sont désormais passées à l'offensive contre les groupes armés, plus que jamais décidés à endeuiller davantage la Nation. Tous les moyens sont mis en oeuvre pour ramener la quiétude dans le pays. Même si les attentes des populations sont loin d'être comblées sur le plan sécuritaire et humanitaire, le capitaine Traoré, en chef de guerre déterminé, multiplie les initiatives pour sortir le Burkina Faso du gouffre dans lequel il est plongé depuis plus de sept ans.

Après la réorganisation de l'armée et le changement de tactique, le chef de l'Etat fait feu de tout bois pour équiper convenablement l'armée, afin de lui donner les chances de gagner cette guerre imposée par les forces du mal. « Nous avons décidé à l'unanimité, au sein du gouvernement, d'acquérir un certain nombre de moyens que nous appellerons stratégiques pour pouvoir en permanence surveiller notre territoire », a déclaré le chef de l'Etat, lors de son face-à-face avec les forces vives de la région du Centre-Nord, le 23 mars 2023 à Kaya. Le même jour, à Ouagadougou, le chef d'Etat-major général des armées, le colonel-major, David Kabré, recevait un échantillon de matériels stratégiques (hélicoptères de combat et de transport, drones de surveillance et d'attaque, ...) acquis sur le budget national.

La politique d'acquisition de matériels de guerre au profit des forces armées nationales est engagée de fort belle manière. Elle devrait d'ailleurs se renforcer avec le temps, selon la vision du capitaine Traoré. Le Burkina Faso ne saurait triompher des groupes armés sans équipements appropriés, à notre sens.

La volonté de libérer le pays et la combativité, observées chez les Forces de défense et de sécurité (FDS) et les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) ne suffisent pas. Il leur faut du matériel adéquat. L'accent doit être surtout mis sur la flotte aérienne qui permettra à l'armée burkinabè de prendre le dessus sur les groupes armés. Les vecteurs de l'armée de l'air, à ce stade de la situation du pays, caractérisés par des attaques à répétition, paraissent déterminants pour triompher sur l'ennemi. Ils permettent, comme ils en ont donné la preuve, de mieux organiser la riposte et de limiter les pertes dans les rangs de nos forces combattantes. Les raids aériens ont déjà permis de neutraliser, sans perdre du temps et des hommes, plusieurs terroristes et leurs installations.

En réaction à l'attaque de la base de la Police nationale à Tougan (province du Sourou), tôt dans la matinée du mardi 21 mars dernier, les vecteurs de l'armée de l'air ont tué les terroristes sur leur base de repli et détruit une bonne partie de leur logistique, d'après les informations parvenues à la presse. Cette performance n'allait pas être évidente, si c'était une riposte au sol. « On peut nous attaquer certes, mais vous ne pourrez pas repartir sains et saufs.

Et dans un futur proche, nous voulons tout mettre en oeuvre pour qu'on ne puisse pas nous attaquer», a récemment affirmé le chef de l'Etat. Le nouvel homme fort du Burkina doit faire certainement allusion aux possibilités de riposte offertes par les moyens aériens. Le Burkina a donc intérêt à s'offrir plus de vecteurs aériens et on peut faire confiance au capitaine Traoré pour aller dans ce sens. Comme tout homme, il a ses qualités et ses défauts, mais il faut admettre que le chef de l'Etat affiche une volonté manifeste dans la lutte contre le terrorisme.

Il fait montre d'un engagement à toute épreuve, qui mérite un soutien populaire, pour peu qu'on veuille vraiment voir le Burkina retrouver sa paix et sa stabilité d'antan. Le triste spectacle des milliers de morts, des nombreux blessés et de près de 2 millions de déplacés internes doit laisser place à des jours plus heureux et sereins. Notre chère patrie est en difficulté, c'est vrai. Mais elle dispose de tous les ressorts pour se remettre sur pied et poursuivre sa marche vers le développement. Demain sera meilleur...

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