Congo-Kinshasa: Est de la RDC - Le Conseil de sécurité de l'ONU y condamne la recrudescence des violences

Bintou Keita, Représentante spéciale du Secrétaire général et chef de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO)

« Cette crise humanitaire reste l'une des plus négligées du monde », a déclaré Bintou Keita, la cheffe de la Mission de l'organisation des Nations unies en République démocratique du Congo (Monusco) ce 29 mars 2023 à New York durant une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU où la recrudescence des violences des groupes armés dans l'Est de la RDC a été abordée.

Le Conseil de sécurité des Nations Unies a condamné ce 29 mars 2023 la recrudescence des violences des groupes armés en République démocratique du Congo (RDC), et ce alors que l'ONU dénonce une crise humanitaire sans précédent, pour laquelle le reste du monde est totalement désengagé.

Les violences entre le mouvement M23 et les soldats congolais des FARDC, ainsi que les affrontements avec la Coopérative pour le développement du Congo (CODECO) et les Allied Democratic Forces (ADF) ont fait gonfler particulièrement le nombre de personnes déplacées dans le pays.

Environnement hostile et volatile

La représentante du Secrétaire général des Nations unies en RDC et cheffe de la Monusco, Bintou Keita, a détaillé le dernier rapport sur le Congo-Kinshasa : pour l'ONU, la situation sécuritaire s'est encore plus dégradée, et l'organisation accable les groupes armés qui s'affrontent à l'Est du pays, en particulier le M23.

Non seulement, l'année 2022 a été la plus meurtrière pour les casques bleus de la Monusco dans un environnement hostile et volatile. Mais, surtout, l'explosion du nombre de personnes déplacées est notable : 900 000 en plus dans le Nord-Kivu, 1,5 million en Ituri. Et le plan humanitaire pour la RDC de 2,25 milliards de dollars cette année peine à trouver des financements.

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Une déclaration condamnant et réclamant la dissolution des groupes armés

« Cette crise humanitaire reste l'une des plus négligées du monde, déclare Bintou Keita. Je condamne les entraves persistantes à l'accès humanitaire, notamment l'attaque d'un hélicoptère en février 2023 qui a contraint le Programme alimentaire mondial (PAM) a temporairement suspendre ses vols dans les zones de conflit ».

Autour de la table du Conseil, tous les ambassadeurs, qui rentrent à peine d'un séjour en RDC, se sont indignés de cette aggravation de la situation. Une déclaration a même été officiellement présentée en ce sens pour envoyer un message fort aux groupes armés, les condamnant et réclamant leurs dissolutions. Treize des pays parmi les quinze ont aussi fait une déclaration en soutien aux femmes et aux filles de RDC, assurant que les recommandations des représentantes de la société civile seront martelées ici, au siège de l'ONU.

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