Sénégal: Saint Louis - Massar Mbaye veut inculquer la passion du off-shore à la jeune génération

Saint-Louis — Massar Mbaye, tuyauteur et chef soudeur revendiquant une trentaine d'années dans le offshore, ambitionne de transmettre son savoir-faire à ses jeunes compatriotes afin de leur faciliter leur intégration dans les plateformes du pays.

Massar Mbaye, un des rares Sénégalais à avoir travaillé sur la plateforme de Diattar avec l'installation des caissons métalliques, revendique une trentaine d'année dans le off-shore. Il a bourlingué un peu partout en Afrique (Angola), en Amérique latine (Argentine) et en Asie où en tant qu'ouvrier qualifié, confie-t-il dans un entretien avec l'APS, il travaillait sur les plateformes gaziers et pétroliers dans le montage des pipelines, des caissons de protection.

Il a ainsi acquis une expérience certaine dans ce domaine et souhaite l'inculquer à ses jeunes frères si l'opportunité se présente à lui. Il craint que les populations saint-louisiennes ne bénéficient pas beaucoup des opportunités offertes par l'avènement du pétrole et du gaz. "Déjà, déplore-t-il, sur la plateforme l'essentiel des postes sont occupés par des étrangers" et il craint que la suite avec l'exploitation en vue et l'accroissement du personnel les choses en restent là.

"Il faudrait que nos autorités étatique et locale usent de leur influence pour que des quotas soient attribués aux populations locales", souligne-t-il, invitant les jeunes à se former pour tirer profit de l'avènement des hydrocarbures dans la région.

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"Dans les plateformes tous les métiers y sont les bienvenus du maçon au menuisier sans compter la cuisine. l'essentiel est d'avoir une bonne formation", indique-t-il. Il relève que la seule condition est d'avoir une formation sanctionnée par une attestation ou un diplôme d'une école reconnue.

"Il faut aussi être apte à vivre en mer et maitriser les techniques de la nage. Ce qui n'est pas évident pour tout le monde", lance-t-il, citant son cas et signalant que sa formation professionnelle reçue au lycée technique entre 1976 et 1980 a été déterminante dans son évolution.

"Dans ces milieux, la sécurité occupe une place importante et les gens ne badinent pas avec les normes qu'il faut strictement respecter", explique-t-il.

Fort de son expérience, il s'attend à une montée en puissance du personnel à bord signalant que des milliers de personnes de toute nationalité vont travailler sur ces sites car le personnel va augmenter au fur et à mesure que l'activité dure et il y aura des rotations.

Il faut que les ouvriers qui travaillent dans ce secteur aient une maitrise des alertes dangers et cela requiert une certaine formation, explique-t-il, notant que dans ce domaine la sécurité a beaucoup progressé et les accidents se font de plus en plus rares.

Massar Mbaye qui s'est familiarisé avec le offshore à l'étranger a contribué à la formation de beaucoup de jeunes dans les plateformes où le comportement de l'ouvrier est essentiel pour éviter les accidents surtout.

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