Sénégal: Le MOJIP de Pikine demande les chefs religieux et autres régulateurs de plaider pour la Justice et la paix

Pikine — Le mouvement Jigéenu PASTEF (MOJIP) du département de Pikine (banlieue de Dakar) a demandé mercredi aux chefs religieux et autres régulateurs sociaux de plaider pour la Justice et la paix, dans un contexte politique tendu à la veille du procès en diffamation intenté par le ministre du Tourisme et des Loisirs, Mame Mbaye Niang contre le maire de Ziguinchor (sud), Ousmane Sonko.

"Nous demandons aux chefs religieux et autres régulateurs de plaider pour la Justice et la paix qui sont en train d'être hypothéquées par Macky Sall et son projet funeste de 3ème mandat", indique le mouvement dans une déclaration dont l'APS a obtenu copie.

Le mouvement des femmes de PASTEF réitère sa détermination à défendre leur leader, le maire de Ziguinchor et à porter sa candidature à l'élection présidentielle de février prochain.

"Nous réaffirmons avec force et détermination notre volonté de se dresser comme bouclier devant notre leader Ousmane Sonko pour le protéger et porter sa candidature à l'élection présidentielle de févier 2024", lit-on dans la déclaration.

"Nous disons à Macky Sall et son région que trop, c'est trop et prenons le Sénégal et le monde entier à témoin. Nos enfants, nos soeurs, nos maris et nous-mêmes, avons le droit de faire de la politique en adhérent au projet de transformation de notre pays, porté par le PASTEF avec comme guide Ousmane Sonko", indique le document.

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Le mouvement des femmes demande à la justice sénégalaise "de jouer proprement son rôle d'arbitre et ne pas être arbitraire, en traitant avec équité les dossiers des Sénégalais".

Ouvert le 2 février, le procès pour diffamation opposant Ousmane Sonko, le leader de Pastef, au ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang, avait été renvoyé une première au 16 février à la demande des avocats du maire de Ziguinchor. Ce dernier n'était pas présent à l'audience parce qu'il n'avait pas reçu une convocation du tribunal, selon ses avocats.

Un nouveau renvoi avait été ordonné par le juge le 16 mars. Ce jour-là, après plusieurs incidents d'audience et des scènes de violences dans plusieurs endroits de Dakar, le procès a été renvoyé au 30 mars.

Mame Mbaye Niang reproche à Ousmane Sonko, classé troisième à l'élection présidentielle de 2019, d'avoir dit qu'il avait été épinglé par un rapport de l'Inspection générale d'Etat à cause de la mauvaise gestion d'un fonds de 29 milliards de francs CFA du Programme des domaines agricoles communautaires.

M. Niang conteste l'existence de ce rapport et a saisi la justice d'une plainte pour diffamation contre M. Sonko.

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