Puisque la jeunesse est l'avenir de toute une nation, HABARI RDC, l'ayant bien compris ne cesse de mettre au centre de toutes ses activités cette catégorie de la population.
En effet, dans le cadre du projet de renforcement des radios rurales en RDC, en abrégé RRR, cette organisation regroupant des bloggeurs était à la manoeuvre d'un séminaire de sensibilisation et de conscientisation des jeunes au processus électoral hier, mercredi 29 mars 2023. Placé sous le thème «Rôle et implication des jeunes dans le processus électoral», cette activité a eu lieu au Centre d'études pour l'action sociale (CEPAS), à Kinshasa-Gombe.
Près d'une centaine de jeunes filles et garçons ont pris part active à ce colloque. D'entrée de jeu, le premier intervenant du jour, M. Christopher Ngoyi, coordonnateur de la société civile de la RDC a, dans son allocution, fustigé tout complexe qui aurait logé dans les chefs des jeunes, les empêchant de trouver leur place dans la société. Conséquence, la peur de se lancer dans la politique, dans la gestion de la chose publique ou de s'exprimer et, ici, le complexe de participer résolument dans le processus électoral. Mais, il a tout de même reconnu le rôle "catalyseur" de la jeunesse dans la société. «Nous pensons que les jeunes ont un rôle déterminant, parce qu'elle est la frange la plus importante dans notre société, lorsqu'on voit les statistiques actuellement», a-t-il reconnu.
Ainsi, il invite les jeunes à la prise de conscience pour bien défendre son rôle d'assureur de l'avenir et tenancier de la relève à travers le renouvellement de la connaissance et la culture des valeurs : «Nous avons invité les jeunes à renouveler leur connaissance à s'impliquer à sculpter le monde tel qu'il est connu et de voir qu'est-ce qui doit être pour que le Congo qui est déjà prédisposé à être un paradis au regard de tout ce dont nous disposons comme richesses et autres, mais qui doit être matérialisé par la science, la technologie ; la lutte contre la corruption,...
Tout ça c'est de grandes valeurs pour lesquelles la jeunesse devrait être imprégnée de manière à s'en approprier. Et aujourd'hui il y a des élections, c'est un grand rendez-vous. En tant qu'électeur, on détient un grand pouvoir qui est également politique. C'est ce pouvoir là que nous conférons à nos représentants qui vont nous représenter dans des institutions, qui feront que les institutions soient performantes et qu'en retour le peuple dans son ensemble puisse accéder au bonheur qu'il [mérite] »
Pour cet acteur de la société civile, la préparation d'un bon avenir commence d'abord par le fait de se prémunir de la jeunesse. « On dit que la jeunesse est l'avenir du pays. Mais nous, nous avons dit aux jeunes qu'ils sont le présent et le futur et qu'ils doivent vous assurer du passé en tant que outil de connaissances afin de circonscrire l'avenir qui serait meilleur pour nous Alors, pour ce faire, il faut prendre ses responsabilités.
La démocratie est faite pour le peuple et le peuple doit s'en approprier », a ajouté le coordonnateur qui note, par ailleurs, qu'il est inacceptable qu'on continue à dire aux jeunes ou à la société civile que vous êtes apolitiques. Selon lui, la politique est une thématique a part entière de la société civile « et si nous en sommes exclus, c'est à ce moment-là que nous subissons et nous devenons des simples instruments alors que le maître du jeu c'est nous le peuple », a conclu M. Ngoyi.
Halte à la réticence complice
Se penchant sur la phrase de Martin Luther King, Me Aristote Tshibuabua, président de la ligue des jeunes du parti LGD et deuxième intervenant de la conférence a interpelé l'inaction et la réticence des jeunes face à ce que la société subit. « D'après Martin Luther King, celui qui regarde le mal sans agir est complice du mal, et les jeunes ne devraient pas regarder le mal qui gangrène notre nation où les choix sont faits sur base d'appartenances tribales et ne relèvent pas de compétences. Ils devraient plus s'engager dans le processus électoral comme dans la politique pour choisir les meilleurs dirigeants du pays».
Il fait comprendre à tous les jeunes que l'État comme un contrat, « voudrait à ce que chacun d'entre nous puisse s'engager d'une manière ou d'une autre au devenir de la nation et pour ce faire, l'engagement politique est très important parce que la politique comme pouvoir politique, visant l'amélioration positive des conditions des vies des citoyens, demanderait à ce que ceux-là qui nous gouvernent soient à même capable de répondre aux besoins de ce peuple.
Pour ce faire par un concept latin le iussufragi, qui nous donne deux volets: le droit d'élire et d'être élu , nous avons démontré qu'il était important pour les jeunes de s'engager dans la politique ; à prendre leurs cartes d'électeurs afin d'avoir la capacité d'élire, parce que le vote est un droit, et très important permettant au pays d'accomplir son rêve établi dans le préambule de la constitution de la République, c'est à dire bâtir au coeur de l'Afrique une nation développée et prospère. Et cela ne peut se passer que par des élections et pour que ces élections soient des élections qui donnent la recette qu'il faut, il faudrait que les jeunes se lèvent, parce que la jeunesse de notre pays représente au moins 68%, ce qui constitue un grand électorat », a lancé ce juriste.