Afrique de l'Ouest: Renforcement de la compétitivité du marché financier régional - L'Amf-Umoa réunit les acteurs pour la validation des conclusions de l'étude sur la tarification

L'Autorité des marchés financiers de l'Union monétaire Ouest africaine (AMF-UMOA) a organisé, lundi 28 mars à Dakar (Sénégal), un atelier de restitution et de validation des conclusions de l'étude sur la tarification applicable sur le Marché financier régional de l'UMOA.

Cette activité qui s'inscrit dans le cadre du programme « Joint Capital Markets Program (J-CAP) financé par le Groupe de la Banque Mondiale, vise à partager les conclusions de l'étude menée par le cabinet Afi en vue d'avoir les contributions des participants du Marché dans le cadre d'une amélioration de sa compétitivité.

Dans sa présentation, le secrétaire général de l'AMF-UMOA a indiqué que cette étude intervient 12 ans après celle réalisée en 2010 et vise à établir si les tarifications appliquées aux transactions financiers en UMOA sont un frein à la compétitive du marché régional et comment elles peuvent être améliorées afin de mieux participer à son développement.

Pour Ripert Bossoukpe, « ces travaux visent à questionner les conclusions et les recommandations de l'étude ainsi que les amendements en vigueur pour le développement du marché ». L'étude révèle une augmentation considérable du volume des émissions réalisées au cours des dernières années et la diminution progressive de la part de marché des émissions de dette publique par voie de syndication.

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Constats

Concernant l'analyse des tarifs, il a été relevé l'existence d'un système d'homologation des tarifs des intermédiaires, utile pour standardiser ces tarifs. L'étude renseigne aussi que ces grilles tarifaires ne suivent pas un format unique et n'apportent pas un degré de détail suffisant.

En ce qui concerne la tarification des régulateurs et des infrastructures de marché, on relève l'absence d'un système de comptabilité analytique et l'absence de tarification aux investisseurs et tarifs très réduits pour les intermédiaires et les émetteurs au niveau du marché par adjudication.

Par ailleurs, la structure des coûts et des revenus des acteurs a révélé une forte dépendance financière des infrastructures de marché et, en particulier, de la BRVM, à l'égard des revenus issus du marché de la dette publique par syndication. L'activité d'intermédiation et de tenue de compte représente une faible part des revenus des Sociétés de Gestion et d'Intermédiation (SGI), confie l'étude.

A l'en croire, l'essentiel des revenus provient des services financiers et de structuration d'opérations qui sont liés aux opérations de placement de dette publique sur le marché primaire. Les Sgi affichent une bonne rentabilité avec une marge avant impôts qui se situe dans une fourchette de 20-30%

Selon cette étude, les tarifs du régulateur et des infrastructures du marché de l'Umoa sont très supérieurs au tarif moyen des marchés benchmark pour la plupart des opérations.

Recommandations

« La meilleure solution pour permettre la réduction des tarifs est de renforcer la concurrence et la transparence », a indiqué Javier Paredes, consultant cabinet Analistas Financieros Internacionales (AFI), la société de conseil qui a réalisé l'étude.

Parmi les recommandations identifiées par l'étude, figurent notamment la promotion de l'efficience ; le développement par le superviseur et par les entités qui exercent leur activité en situation de monopole d'une comptabilité analytique permettant de connaitre les recettes et dépenses générées par les différents segments d'activités.

L'étude recommande également l'amélioration du système d'homologation des tarifs des opérateurs de marché ainsi que le renforcement de la cohérence du marché de la dette publique.

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