L'Association des volontaires du Congo, (Asvoco) a appellé, mercredi 29 mars, les requérants de la carte d'électeur, à Goma (Nord-Kivu), a refusé toutes les manoeuvres visant à les pousser à débourser de l'argent pour se faire enrôler.
Selon cette organisation de la societe civile, le monnayage des cartes d'électeurs est devenu un phénomène tendant à se généraliser dans les centres d'enrôlement de cette ville, malgré des sanctions infligées à certains agents électoraux incriminés.
Le responsable de cette association, Dufina Tabu estime que si tous les requérants adhèrent au principe de « ne débourser aucun sou pour se faire enrôler car il s'agit d'un droit », cette corruption prendra fin.
« En ma présence, on a capturé quelqu'un qui a perçu 20 dollars. On l'a arrêté et il a gâché son travail [à un centre d'enrôlement, ndlr]. Puisque c'est un droit [d'avoir sa carte d'identité, ndlr], ce n'est pas une faveur, alors, c'est pourquoi nous allons nous organiser, avec cette population qui est négligée sur les centres (...) pour former des groupes des volontaires. Et, on doit suivre, étape par étape, sans problème. Qu'ils ne soient pas pressés pour donner de l'argent. Nous sommes là avec eux, nous allons essayer de capturer tous ces gens qui sont en train de faire la honte de notre pays », a déclaré Dufina Tabu.
Il encourage les requérants qui font la queue au centre d'enrôlement à faire preuve de patience :
« Même si on arrivait à la fin [à la date butoir du 1er avril 2023, ndlr], qu'est-ce que dit la loi ? On va distribuer des jetons, jusqu'à ce que le dernier (requérant] puisse recevoir sa carte d'enrôlement ».
Le monnayage des cartes d'électeur par certains agents électoraux à Goma a été confirmé et dénoncé même par la coordination de la société civile.