Afrique: RDC - Des combats entre armée et M23 confirment le nouvel échec d'un plan de retrait des rebelles

Dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC) des combats entres les Forces armées de la RDC (FARDC) et le M23 actent le nouvel échec d'un plan de retrait des rebelles. Celui-ci devait débuter ce 30 mars 2023, selon une feuille de route établie par les chefs d'état-major de la force est-africaine.

Ce 30 mars 2023, c'était la nouvelle échéance fixée pour le retrait total du mouvement M23 en République démocratique du Congo (RDC). Une rébellion soutenue par le Rwanda selon les Nations unies et qui a pris le contrôle d'une partie de la province du Nord-Kivu.

Cette date avait été décidée par les chefs d'état-major de la force est-africaine (EAC) le 5 février 2023 et avait été validée lors de discussions en marge du sommet de l'Union africaine mi-février à Addis-Abeba, en Éthiopie.

Avec le cessez-le-feu qui n'a jamais vraiment été respecté sur le terrain, c'est donc un nouvel échec pour cette feuille de route de sortie de crise.

Des contingents ougandais et sud-soudanais attendus dans l'Est de la RDC

Depuis ce jeudi matin, des violents combats sont en cours entre l'armée congolaise et le M23 sur l'axe Kitshanga-Mweso, selon plusieurs sources. Le cessez-le-feu qui devait entrer en vigueur le 7 mars midi n'a jamais été respecté et ces nouveaux affrontements le prouvent une fois de plus.

Concernant le retrait du M23 des zones occupées, les rebelles sont actuellement toujours visibles dans une large partie de la province du Nord-Kivu. Bertrand Bisimwa, l'un des leaders du mouvement, le reconnait lui-même dans un tweet publié ce 30 mars.

On est donc loin du retrait total et massif envisagé en février dernier. Les chefs d'état-major de l'EAC ont d'ailleurs acté cette situation vendredi lors d'une rencontre à Bujumbura. Pour eux, ce retard est surtout dû au délai pris dans le déploiement des contingents ougandais et sud-soudanais. Ce sont les derniers contingents attendus dans le Nord-Kivu et ils doivent, aux côtés des Kényans et des Burundais, occuper les positions libérées par le M23. Deux contingents annoncés très prochainement sur le territoire congolais, selon l'EAC.

Le 29 mars, déjà, on disait l'entrée des troupes ougandaises par Bunagana imminente. Il n'en est rien ce matin. Les discussions avec les rebelles se poursuivent.

Néanmoins, les responsables ougandais ont été clairs sur la mission de leurs soldats. Le lieutenant-général Muhanga, le commandant des forces terrestres, a déclaré hier que cette force est-africaine « ne va pas attaquer les belligérants, mais elle va être témoin et assurer la mise en oeuvre des décisions prises par les chefs d'État ». Pas d'opération offensives donc à attendre de ces renforts militaires.

 

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