Entre les adeptes d'une Transition Avec ou Sans Tshisekedi en cas de la non tenue des joutes électorales dans le délai Constitutionnel et un vraisemblable conciliabule en perspective, à l'image d'un dialogue autour des forces vives de la nation dont les protagonistes politiques devant une impasse, eh bien la loi sur le verrouillage de la fonction présidentielle aux seuls congolais nés de père et de mère, se présente comme un véritable catalyseur, une loi coupe-gorge, une grande manoeuvre, mieux, une initiative visant à calmer les ardeurs de ceux qui se voyaient d'ores et déjà futur Chef d'Etat de la République Démocratique du Congo. Quoi que l'on puisse dire, quoi que l'on puisse faire, cela dépendra de quel camp politique on se trouve.
Initiées par le candidat malheureux à la présidentielle de 2018, Tshiani Muadiamvita et portées à l'Assemblée nationale par le député national Nsingi Pululu, la proposition de loi modifiant et complétant la loi n°04/024 du 12 novembre 2004 relative à la nationalité congolaise et la proposition de loi portant révision de la Constitution du 18 février 2006, telle que modifiée et complétée par la loi n°11/002 du 20 janvier 2011 ont été inscrites à l' ordre du jour de l'Assemblée nationale de la RDC. Ce sont des initiatives qui visent le verrouillage de la fonction présidentielle aux seuls congolais nés de père et de mère. Quid de l'opportunité de cette démarche ? Doit-on empêcher un tel débat à l'Assemblée nationale dans l'esprit républicain ? Le débat est lancé !
D'après son auteur, la particularité de cette loi est celle de réserver la présidence de la République et certaines fonctions de souveraineté exclusivement aux congolais nés de père et de mère congolais mais également mariés aux épouses congolaises. En cas de vote par l'Assemblée nationale, d'après Tshiani, la loi protègera la République Démocratique du Congo contre les infiltrations par des gens à loyauté partagée. Et de préciser que sa loi ne détient aucun discours d'exclusion, de discrimination et ne vise aucune personne en particulier, comme le soutiennent certaines personnalités du pays.
Dans une tribune publiée hier, Delly Sesanga, ancien bras droit de Moïse Katumbi au sein de la plateforme électorale Ensemble pour le Changement, a qualifié la proposition de la loi de père de mère de «scélérate». Autrefois, l'on se souviendra d'un concept qui a beaucoup émergé il y a de cela quelques mois au sein de la classe politique : le concept de demi-dakar.
Depuis cette inscription, les avis sont partagés. Il y a de ceux qui sont "pour et contre". D'ici Juillet 2023 l'on verra un peu plus.