Dans le contexte de la célébration de la Journée internationale des droits de la femme (Jif), et en vue de rappeler à la mémoire collective les méfaits du cancer, la Coalition des organisations de lutte contre le cancer en Côte d'Ivoire (Colcc) a organisé une marche sportive dite « marche mère-enfant ».
Cette marche s'est déroulée, récemment, dans la commune de Cocody pour éveiller davantage les consciences sur les cancers féminins qui constituent un problème de santé publique, en raison du fort taux de décès dû à la méconnaissance de cette maladie.
Entre autres objectifs visés par les organisateurs, informer et sensibiliser les populations aux cancers de la femme et de l'enfant ; prendre en compte des cancers de la femme et de l'enfant par la Couverture maladie universelle (Cmu).
Ainsi, plusieurs dizaines de femmes de toutes les classes sociales ont marché du Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire jusqu'à la Radiodiffusion télévision ivoirienne (Rti), dans la commune de Cocody, où elles ont été sensibilisées aux méfaits du cancer.
Selon Agnès Kraidy, journaliste émérite, vice-présidente de la Colcc, les chiffres sont alarmants. « En Côte d'Ivoire, selon les estimations de Globocan 2020, le nombre de nouveaux cas était de 17 300 dont 9896 femmes. Tout site et tout sexe confondus, le cancer du sein est le plus fréquent (19,1%), suivi du cancer de la prostate (15,9%), du col de l'utérus (11,9%), du foie (6,6%) et des lymphomes non hodgkiniens (4,9%) », a-t-elle énuméré.
Avant d'insister sur le cancer de l'enfant qui mérite autant d'attention que ceux de la femme et de l'homme. « La situation préoccupante du cancer de l'enfant nous interpelle également. En effet, les projections actuelles indiquent que l'Afrique supportera près de 50% de la charge mondiale du cancer chez l'enfant d'ici à 2050 », a alarmé la mère de famille.
Face à l'augmentation de la prévalence du cancer en Côte d'Ivoire, Agnès Kraidy estime que de nombreuses actions de sensibilisation sont nécessaires pour freiner son avancée.
« En effet, plus du tiers des décès par cancer peuvent être évités. Détectés suffisamment tôt, de nombreux cancers peuvent être guéris. Le cancer ne connaît pas de frontière et il affecte ou affectera chacun de nous, de façon directe ou indirecte, au cours de notre vie », a averti la vice-présidente de la Colcc.
La journée a été marquée par deux principales articulations, à savoir la remise d'un livre de politique au directeur général de la Rti, Dembélé Fausséni, parrain de l'évènement, et un ensemble d'activités sportives.
Il faut souligner que la Coalition des organisations de lutte contre le cancer en Côte d'Ivoire, résolument engagée à réduire le taux de mortalité de cette maladie en Côte d'Ivoire, développe toute forme de lutte contre ce mal sur le plan social, sanitaire, juridique, administratif et de la recherche.