C'est l'un des points clés d'un verdict délivré par l'ONU au travers du Comité des droits des personnes handicapées qui a passé en revue la situation des handicapées dans six pays dont le Togo. Les autres pays sont l'Angola, l'Argentine, la Géorgie, le Pérou et la Tunisie.
Pour ce comité onusien, il y a de préoccupation à se faire pour l'absence d'un cadre de lutte contre la discrimination, interdisant la discrimination fondée sur le handicap, le refus d'aménagements raisonnables et la discrimination intersectionnelle persistante à l'égard des personnes handicapées.
Aussi, relève-t-on dans le rapport établi, qu' « il [le Comité] a appelé le Togo à prendre des mesures législatives pour reconnaître explicitement que le refus d'aménagement raisonnable constitue une discrimination fondée sur le handicap. Il a également demandé au Togo de revoir la législation anti-discrimination existante pour reconnaître les formes multiples et intersectionnelles de discrimination ». Et poursuit le document, « le Comité a noté avec préoccupation le manque d'inclusion de la perspective du handicap dans la législation et les politiques liées au genre, telles qu'une politique nationale sur l'équité et l'égalité des sexes, ce qui conduirait à davantage de marginalisation et d'exclusion des femmes et des filles handicapées dans la sphère publique et politique ».
En termes de recommandations, il est formulé à l'endroit du Togo, l'intégration des droits des femmes et des filles handicapées dans toutes les lois sur l'égalité des sexes. De même, recommande-t-on d'intégrer une perspective de genre dans les politiques et programmes relatifs au handicap.