Sénégal: Birahim Seck, sur l'affaire Prodac - «Ce dossier n'a pas encore connu son épilogue»

Cité à témoigner dans le procès en diffamation opposant le leader de Pastef, Ousmane Sonko, au ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang, né de l’affaire dite Prodac, Birahim Seck a déclaré que «ce dossier n’a pas encore connu son épilogue». Non sans appeler à «un renouveau de l’Etat du Sénégal» qui doit renouer avec «la transparence».

Cité à témoigner dans le procès en diffamation opposant le leader de Pastef, Ousmane Sonko, au ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang, né de l'affaire dite Prodac, Birahim Seck a déclaré que «ce dossier n'a pas encore connu son épilogue». Non sans appeler à «un renouveau de l'Etat du Sénégal» qui doit renouer avec «la transparence».

Venu témoigner dans l'affaire de diffamation opposant Ousmane Sonko, au ministre Mame Mbaye Niang, dans le cadre du présumé scandale du Prodac, à la suite d'une citation à témoigner servie par la défense du leader de Pastef, le coordonnateur du Forum civil, a souligné qu'il y a beaucoup de choses à éclairer dans ce dossier.

«Juste dire que je ne suis pas venu de mon propre gré. On m'a envoyé une citation à témoin. Donc, la défense m'a envoyé une citation à témoin pour participer à ce procès. Ce matin, très tôt, je suis venu. Je suis entré dans la salle, comme tous les Sénégalais. J'ai assisté également aux premiers échanges entre les avocats de la partie civile et les avocats de la défense, mais également avec l'intervention du juge. Mais, finalement, la partie qui m'avait cité à témoigner à quitter la salle», a expliqué, devant la presse, Birahim Seck.

Quittant la salle d'audience, peu après la partie qui lui a servi une citation à témoigner, il soutient : «Je suis resté un peu pour écouter les arguments de la partie civile. Et après, je suis sorti, du moment où la partie qui m'avait demandé de venir n'est plus dans la salle. C'est la raison pour laquelle je suis venu aujourd'hui, à ce procès. »

Donc, «Ce qu'il faut juste savoir et ce que je peux dire, quel que soit l'issue de ce procès, ce dossier n'a pas encore connu son épilogue. A mon avis, il reste beaucoup de choses à éclairer dans ce dossier, parce qu'il s'agit de l'argent du contribuable», a indiqué le coordonnateur du Forum civil, représentant de Transparency Internationale au Sénégal.

De l'avis de M. Seck, «même en écoutant la partie civile qui a lu une décision qui a été rendue par le juge sénégalais, en 2020, et qui concernait d'ailleurs, monsieur Mame Mbaye Niang, dans la définition de la diffamation, il a fait état d'une responsabilité. Autrement, selon nos juges, pour qu'il y ait diffamation, il faut imputer une responsabilité à quelqu'un. Et je pense que dans ce dossier Prodac, il y a beaucoup de personnes qui ont une responsabilité. D'ailleurs, c'est dommage qu'il n'y ait pas eu de plaidoirie. C'est pourquoi je dis que ce dossier n'a pas encore connu son épilogue».

Interpellé sur l'existence du fameux rapport sur ce présumé scandale, il déclare : «Vous savez, nous sommes dans un pays où la redevabilité pose problème, où la transparence pose problème. Si j'amenais même un rapport estampillé, signé par les autorités de l'Etat et que ces autorités nous disent que ce rapport n'est pas de nous, on n'y peut absolument rien. Autrement dit, il faut qu'il y ait un renouveau de l'Etat du Sénégal, qui renoue avec la transparence».

Il faut rappeler que dans cette affaire de Prodac, le Programme des domaines agricoles communautaires, le coordonnateur du Forum civil, Birahim Seck, avait publié un ouvrage, intitulé Lettre au peuple : Prodac, un festin de 36 milliards de francs CFA, le 2 février 2023. Ouvrage d'ailleurs qui a été à l'origine de l'explosion de cette affaire. C'est dans cet esprit qu'il a reçu une citation à témoigner, de la part des avocats du maire de Ziguinchor.

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