Afrique: Concours « Liberté Série » - La Congolaise Diane Bajika parmi les sept lauréats

La Kinoise va pouvoir peaufiner son projet de fiction, La baronne, à la résidence d'écriture prévue à Dakar, du 1er au 4 mai, en compagnie d'autres jeunes auteurs du Sénégal, de Côte d'Ivoire, de Guinée et du Cameroun.

La baronne de Diane Bajika fait partie des sept projets sélectionnés par le jury, le 27 mars, dans le cadre du concours panafricain « Liberté Série » initié par l'Organisation internationale de la francophonie (OIF).

Pour ce faire, elle va participer à la résidence d'écriture prévue pour début mai à Dakar. Elle y prendra part avec des auteurs de quatre autres pays du continent, notamment les Ivoiriens Fidèle Koffi et Tristan Delafosse, les Sénégalais Tiah Beye et Peter Ayivor, le Camerounais Emery Noudjiep Tchemdjo et le Guinéen Jacques Kolie.

Coup de chapeau à Diane Bajika dont le drame familial porté par Mukola, titré La baronne, est une série de six épisodes de cinquante-deux minutes. Afronautes et Burr Flamingo des Ivoiriens Fidèle Koffi et Tristan Delafosse, associés à Brice Massée (France) comme co-auteur, sont dans le même timing que La baronne, à la seule différence que pour la première, le récit se déroule en huit épisodes.

Puis, il y a La repat et Psychose, d'une durée de 30 minutes, séries respectives des Sénégalais Tiah Beye et Peter Ayivor, avec comme co-auteurs leurs compatriotes Fama Sow et Amadou Ba, répartis en huit épisodes et dix épisodes. L'unique série d'animation Evou, l'énergie cardinale, du Camerounais Emery Noudjiep Tchemdjo, dont Yannick Deubou Sikoue est le co-auteur, comprend treize épisodes de vingt-six minutes. Et la série la plus longue, vingt-six épisodes de vingt-six minutes, est Aube de femmes du Guinéen Jacques Kolie.

Premier jet, première sélection

Soulignons que Diane Bajika, qui évolue déjà dans le mileu du slam et de la littérature, est à son premier projet de scénario avec La baronne. De la simple cinéphile qu'elle était au départ, elle a été séduite par les arcanes du septième art. Si bien que, a-t-elle confié au Courrier de Kinshasa, « Quand j'ai commencé à m'intéresser à la manière dont on fabrique des films et des séries, j'ai découvert tout un monde qui m'a absolument fascinée ». En y regardant de plus près, elle réalise assez tôt qu'il y a une carence et a vu là une occasion à saisir.

Savoir que, a-t-elle soutenu, « En RDC nous avons beaucoup d'excellents techniciens mais le côté écriture est un peu à la traîne. Ce qui m'a donné envie de m'y investir ». Et, quitte à joindre le désir à l'action, elle a sorti sa plume. Diane affirme: « J'ai déjà écrit, mais c'était toujours en collaboration ». Toutefois, la bonne fortune a voulu que La baronne, sélectionnée entre les 119 projets de départ reçus de treize pays d'Afrique, soit son « premier projet ». Elle reçoit là un encouragement significatif pour ce qu'elle décrit comme étant « le premier dont je suis à l'initiative ».

Soulignons que lancé par l'OIF, le concours « Liberté Série » s'est développé à la suite de son partenariat avec Paper to Film et le festival Dakar Série ainsi que l'école Kourtrajmé de Dakar. La baronne et les six autres projets lauréats sont passés par les mailles de la première pré-sélection opérée par Paper To Film. Puis, une seconde phase réalisée par l'OIF et Dakar Séries.

Le jury, composé de Marguerite Abouet, Gauz, Dieudo Hamadi et Aïda Mady Diallo est intervenu en dernier ressort. Il les a choisis après examen des vingt derniers dossiers en lice. En outre, en sus des sept projets susmentionnés, quatre autres sont en réserve en prévision d'éventuels désistements, souligne l'OIF. Du reste, « le grand prix Liberté Série, attribué dans le cadre du programme Clap ACP, sera remis lors du festival Dakar Série à l'issue de la résidence d'écriture de Dakar », précise-t-on.

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