Saint-Louis — Les investissements publics réalisés dans la région de Saint-Louis entre 2018 et 2022 sont évalués à 537 milliards de francs CFA, soit plus que les 300 milliards prévus pendant la même période, a-t-on appris jeudi du gouverneur Alioune Badara Sambe.
Il s'entretenait avec des journalistes, à la fin de la conférence territoriale sur les politiques publiques de l'Etat dans la région, rencontre à laquelle participaient des responsables de l'administration, des collectivités territoriales, d'ONG ainsi que différents autres partenaires.
A cela s'ajoutent les investissements des collectivités territoriales de la région, dont le total s'élève à plus de 22 milliards 532 millions de francs CFA, selon le gouverneur.
Ces chiffres ne tiennent pas compte des réalisations financées par les ONG et les déclinaisons de certaines organisations étatiques telles que la coopération espagnole et l'USAID, l'Agence des Etats Unis pour le développement international, a indiqué Alioune Badara Sambe.
Il est revenu sur le sens de la conférence territoriale, "une activité importante dans les circonscriptions" et qui constitue "l'aboutissement d'un processus entamé depuis le niveau local, avec les communes, les arrondissements et départements, pour faire le point et apprécier la mise en cohérence de l'ensemble des interventions de tous les acteurs [concernés]".
Au total, le gouverneur de Saint-Louis a jugé satisfaisant le niveau de réalisation des engagements de l'Etat, notamment en ce qui concerne le renouvellement du parc automobile, projet "en cours d'exécution". Il a cité le projet de désenclavement de l'île-à-Morphil, ainsi que la création d'équipements et d'infrastructures communautaires (établissements scolaires, centres de formation professionnelle, etc.)
Dans le domaine agricole, "des superficies importantes ont été emblavées et la production portée à des niveaux jamais atteints, bien que l'objectif de l'autosuffisance alimentaire déclinée en 2017 n'ait pas été atteint", a poursuivi Alioune Badara Sambe, se félicitant, à ce sujet, de l'amélioration de la qualité du riz de la vallée du fleuve Sénégal, "aujourd'hui meilleure que celle du riz importé".
L'élevage a aussi enregistré "des progrès", affirme le gouverneur de Saint-Louis, avant de mettre l'accent sur "l'important potentiel" de la région de Saint-Louis dans ce domaine. Cela explique les actions visant à encourager la culture fourragère, la valorisation de la race, "avec des milliers de têtes et de sujets" soumis à l'embouche, laisse-t-il entendre.