Pour permettre aux femmes de se mobiliser, de mieux faire connaissance et de consolider la plateforme qu'elles ont lancée, Fam Ape Zwenn (FAZ) a organisé une journée de solidarité et de partage, le dimanche 26 mars à la salle Parisot à Mesnil, Phoenix. Une initiative menée dans le respect de la diversité des femmes présentes.
La socio-économiste Nalini Burn et les anciennes ministres Jocelyne Minerve et Shirin Aumeeruddy-Cziffra, très actives dans FAZ, ont fait un retour en arrière sur tous les moments clés de la lutte des femmes à Maurice. Pour que les femmes présentes comprennent clairement le chemin parcouru, elles avaient installé, sur des panneaux, des photos de l'époque, notamment celles du premier meeting public des femmes avec Solidarite Fam, en 1978, après l'envoi des communications sur les amendements à l'Immigration et Deportation Act au comité des droits de l'homme de l'Organisation des Nations unies. Les décisions politiques d'alors pénalisaient des femmes comme Nalini Burn et Shirin Aumeeruddy-Cziffra, qui étaient toutes deux mariées à des étrangers.
Dans un communiqué émis par la suite, les chevilles ouvrières de FAZ estiment que cette journée était «l'occasion d'une plus forte prise de conscience des femmes elles-mêmes afin de leur permettre de combler un vide historique, qui a relégué au second plan leurs actions, leurs combats et leurs succès dans divers domaines, en particulier pour l'avancement de leurs droits». Elles considèrent que les initiatives des femmes sont trop souvent traitées comme sans importance, presque anecdotiques.
«Que ce soit au niveau personnel, privé ou public, dans les domaines politique, économique, social, culturel, environnemental ou autres, il est temps d'écrire la vraie histoire des femmes car il s'agit d'un devoir de mémoire. Chacune a, d'une façon ou d'une autre, vécu un moment clé, contribué à faire avancer un droit, à préserver un acquis, ou encore à apporter un soutien à quelqu'un, à un groupe vulnérable ou à une région défavorisée. Certaines ont joué un rôle de premier plan pour élargir la démocratie, consolider les progrès ou s'engager pour sauvegarder la planète. Toute action, petite ou grande ,mérite d'être connue», souligne encore FAZ dans son communiqué.
Dimanche, c'était donc une occasion de célébrer cet engagement des femmes, seules ou avec d'autres, envers le développement durable. Les chevilles ouvrières de FAZ ont profité de cette journée de solidarité pour rapporter des propos recueillis auprès d'autres femmes aux quatre coins de l'île et qui ont fait l'objet de discussions plus approfondies. «Ce qui a enrichi les rapports en préparation sur différents thèmes discutés le 10 décembre dernier.»
Plusieurs femmes présentes ont annoté des moments importants dans leur vécu et leurs combats sur le mur de la salle Parisot. La partie discussion terminée, la détente a pris le dessus, plusieurs des femmes faisant montre de leurs talents artistiques et culturels. Ces journées de solidarité de FAZ seront reproduites à travers l'île.