Le chef du gouvernement malien Choguel Maïga a fait cette déclaration jeudi lors d'un déplacement à l'intérieur du Mali. Le journaliste français retenu en otage près de deux ans par des jihadistes a été relâché il y a une dizaine de jours au Niger.
C'est la première fois qu'un officiel malien parle de cette affaire. Le Premier ministre malien Choguel Maïga ne prononce pas le nom de l'ex-otage Olivier Dubois, mais l'allusion est assez claire : « La dernière fois que l'on a libéréun otage pris ici au Mali dans un pays voisin, c'est un Malien qui a aidé à sa libération, ce que beaucoup ne savent pas. »
Devant la foule, le chef du gouvernement malien ajoute que le rôle de l'armée malienne sur le terrain dans le nord a également contribué à la libération du journaliste français retenu en otage pendant près de deux ans par des jihadistes : « il y a une vidéo de propagande qui dit que c'est l'armée d'un autre pays qui a libéré les otages, que les Maliens ne pouvaient rien. C'est le contraire qui s'est passé. Nous avons les preuves parce que tout ce que nous faisons, nous l'enregistrons, pour l'Histoire. »
Le bilan des pertes dans les rangs des jihadistes qui détenaient les deux otages est lourd selon Choguel Maïga qui insiste : désormais, le groupe jihadiste de soutien à l'islam et aux musulmans (le Jnim) est affaibli voire déstabilisé. Et pour terminer sur ce chapitre « de rapt et de libérations d'otages », il a lancé quelques piques contre un pays voisin, sans le nommer.