Le PDCI-RDA a tenu ce jeudi 30 mars son septième congrès extraordinaire à Abidjan. Plusieurs figures de la vie politique ivoirienne étaient présentes : une forte délégation du RHDP, l'ex-première dame Simone Ehivet Gbagbo, Charles Blé Goudé, ainsi que de nombreux cadres du PPA-CI.
Près de 2 000 militants sont rassemblés sous un chapiteau dressé pour l'occasion. Objectif de ce congrès : mettre à jour certains statuts du PDCI-RDA et notamment modifier l'article 54 qui concerne la taille du bureau politique. Le but est de pouvoir intégrer plus de militants au sein de cet organe. « Il était temps que le PDCI se mette en conformité avec ces textes pour pouvoir aller de l'avant puisque nous sommes à la veille de 2025, très important pour le PDCI-RDA qui veut accéder au pouvoir d'État », estime Ali Bakayoko, vice-président du parti.
Pour y parvenir, les militants du parti doivent restés soudés, souligne Henri Konan Bédié, le président du PDCI-RDA : « Nous avons impérativement besoin d'union et de cohésion en notre sein. Toutes les compétences seront utilisées pour la bonne marche de notre parti à mettre en oeuvre un vrai processus d'innovation qui nous permette d'assurer la victoire de notre parti aux élections locales pour garantir notre victoire en 2025. »
Ce message a une certaine résonance auprès des congressistes venus nombreux, à l'image du colonel Amani Okah, un membre du bureau politique. « Beaucoup de bruits courent à gauche, à droite, qu'il y a des camps et cela nous appelle à renforcer notre cohésion », dit-il.
L'occasion aussi pour Henri Konan Bédié de réitérer son appel au dialogue, comme à Yamoussoukro le 8 février dernier.
Il s'agit de mobiliser toutes nos forces pour transcender les clivages ethniques, assurer l'équilibre entre les régions et créer une richesse équitablement partagée. Je crois en la réconciliation comme facteur déterminant pour accélérer le développement durable de la Côte d'Ivoire dans la paix.
Henri Konan Bédié
Prochain grand rendez-vous : le 13ème congrès ordinaire aura lieu d'ici le mois de juin. Henri Konan Bédié a été désigné à l'unanimité comme le candidat unique à la tête du parti.
Une « fête de la renaissance » pour le parti de Gbagbo Le Parti des peuples africains de Côte d'Ivoire (PPA-CI), parti d'opposition créé par Laurent Gbagbo en octobre 2021, organise ce vendredi, une « fête de la renaissance » dans la commune de Yopougon. Les organisateurs espèrent une foule nombreuse, venant notamment des régions et d'Abidjan. Un vaste meeting au cours duquel l'ex-président ivoirien s'adressera à l'ensemble de ses militants. Pour le PPA-CI, il s'agit d'une « fête militante », destinée à célébrer, le jour où la CPI a définitivement acquitté Laurent Gbagbo, dans son procès pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre.
Cette « fête » a été conçue en deux temps : un meeting à Yopougon ce vendredi et un échange entre le président du parti et des jeunes au Palais de la Culture d'Abidjan, samedi. En prélude à ces rencontres, plusieurs meetings ont été organisés en régions : intitulées « Gbagbo t'écoute », ces réunions visent à recueillir les attentes des jeunes. « Laurent Gbagbo veut montrer à la jeunesse ce que le PPA-CI leur offre », indique Stéphane Kipré, le vice-président de ce parti. Car tout l'enjeu pour le PPA-CI, c'est de montrer que « le parti est mobilisé autour de ses membres », poursuit ce responsable.
Ce meeting est organisé dans un contexte politique crispé, avec notamment la condamnation de 26 militants à deux ans de prison avec sursis pour troubles à l'ordre public. Ces dernières semaines, Justin Koné Katinan, le porte-parole du PPA-CI, a dénoncé à plusieurs reprises une « instrumentalisation de la justice à des fins politiques » selon ses mots, ainsi que des entraves à la liberté de circulation de certains militants du parti, empêchés d'organiser des meetings.