Au Soudan, de nombreuses incertitudes demeurent avant la signature, prévue le 1er avril 2023, d'un accord final sur le processus politique visant, à terme, à restituer le pouvoir aux civils. Des divergences de dernière minute auraient notamment empêché la rédaction de conclusions sur les diverses forces de sécurité créées par l'ancien régime d'Omar El-Béchir et leur réunion dans une armée unifiée.
Au Soudan, le processus politique visant à restituer le pouvoir aux civils est entré dans sa dernière phase cette semaine. La signature d'un accord final est toujours prévue ce 1er avril 2023, avant l'adoption d'une Constitution et la nomination d'un Premier ministre. Mais il reste encore beaucoup d'incertitudes.
Le dernier « atelier » préparatoire à l'accord final, conclu le 29 mars, concernait les diverses forces de sécurité créées par l'ancien régime d'Omar El-Béchir et leur réunion dans une armée unifiée, avec les combattants des anciens groupes rebelles. Mais des divergences de dernière minute ont empêché la rédaction finale de conclusions, selon la presse soudanaise. Des divergences qui, d'après un porte-parole de la coalition civile participant aux ateliers, font toujours l'objet de discussions.
Mais d'autres problèmes continuent de fragiliser la viabilité de l'accord final attendu samedi. Les Comités de résistance, ainsi que l'Association des professionnels soudanais, à l'origine de la révolution de 2019, répètent qu'ils refusent tout accord avec les militaires putschistes. Et les manifestations continuent régulièrement.
Enfin les groupes armés qui ont refusé de se joindre au dialogue, en décembre, et dénient aux civils la légitimité pour diriger la transition, ont mis en garde : Gibril Ibrahim, actuellement ministre des Finances et chef du Mouvement pour la justice et l'égalité, a notamment déclaré le 28 mars « que, franchement, si les choses se passent ainsi, elles ne stabiliseront pas le pays et leurs conséquences sont inconnues ».