Les trois ressortissants chinois, qui ont été interpellés à Marokoro en train d'extraire de l'or avec des engins dans le quartier de Marokoro, ont été placés sous mandat de dépôt.
L'étau se resserre sur les trois ressortissants chinois qui sont tombés dans les mailles du filet des autorités gouvernementales dans le cadre d'une exploitation aurifère sauvage à Marokoro, Maevatanana. Ils viennent d'être mis sous mandat de dépôt et sont écroués à la prison d'Antanimora, nous a confié une source judiciaire. Ils ont été pris en flagrant délit, interpellés sur les lieux, arrêtés puis emmenés à Antananarivo dans la nuit du 19 mars dernier.
Engins
Les Chinois qui ont piloté les engins dans ce site où l'extraction sauvage d'or a fait du bruit à Marokoro ont été tout de suite traduits en justice. Les enquêtes ont été menées à Antananarivo, a toujours indiqué notre source. Une descente sur le site faite par une délégation du ministère des Mines et des Ressources stratégiques dans cette commune reculée du district de Maevatanana, a permis de mettre fin à cette exploitation, il y a dix jours. Ce département mené par Olivier Herindrainy Rakotomalala a mis la main sur les engins qui ont été utilisés par les pilleurs. Il s'agit, notamment, d'une drague à godets, d'un excavateur et d'une pelle mécanique.
Silence
Le pillage à Marokoro s'est opéré à ciel ouvert, et non à l'abri des regards. Pire, au nez et à la barbe des autorités locales. Le silence des élus locaux et des autorités administratives dans le district de Maevatanana a beaucoup étonné, alors que les Chinois ont puisé sous les eaux du fleuve Kamoro depuis quelques années, confie une source concordante, pour y extraire de l'or en toute illégalité, grâce à ces gros engins. Plus aucun agent local de l'Etat n'a osé lever le petit doigt pour dénoncer le pillage illégal qui a eu lieu dans la commune de Marokoro.