Madagascar: Vols de fleurs rares - Les victimes soupçonnent l'existence d'un réseau de cambrioleurs, de receleurs et de revendeurs

Les propriétaires de fleurs rares, notamment les variétés rares d'anthuriums et d'orchidées sont, ces derniers mois, les cibles de cambrioleurs, qui emportent, en une nuit, jusqu'à une centaine de fleurs, arrachées de leurs pots.

Volatilisées. Plus de 70 fleurs rares abritées sous une serre ont été arrachées de leurs pots en une seule nuit chez une passionnée de fleurs dans l'Atsimondrano. Non loin de sa propriété, un autre cas de vol de fleurs rares a également eu lieu : plus d'une centaine de pots ont été dépouillés de leurs précieux contenus. En l'espace de quelques jours, sept cas de vols similaires ont été enregistrés dans cette localité.

Les fleurs à haute valeur commerciale sont les plus visées par les cambrioleurs. Les anthuriums et certaines variétés d'orchidées sont les plus ciblés. Chose curieuse, les visiteurs nocturnes n'ont aucun mal à accomplir leurs méfaits en dépit de la présence de chiens de garde ou d'autres dispositifs mis en place par les propriétaires pour protéger leurs biens. De plus, ils savent très bien ce qu'ils recherchent car n'emportent que les fleurs qui se vendent très cher.

Les cas de l'Atsimondrano ne sont pas isolés. Les vols de fleurs rares se multiplient ces derniers temps et dans divers endroits. Antananarivo et Antsirabe comptent un certain nombre de victimes. Rien que cette semaine, une demi-douzaine de cas de vols ont été signalés sur les réseaux sociaux par de grands amateurs d'anthuriums et d'orchidées, indépendamment des démarches individuelles que les victimes entament auprès des autorités.

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Face à cette situation, et en observant le mode opératoire des voleurs, les victimes soupçonnent l'existence d'un réseau de cambrioleurs, de receleurs et de revendeurs de fleurs volées : « Les vols ont lieu en l'espace de quelques jours, et dans des endroits géographiquement proches, puis se calment, pour se reproduire à nouveau dans un autre quartier avec le même mode opératoire : fils barbelés coupés, chiens empoisonnés ou qui n'aboient tout simplement pas, laissant penser que les voleurs sont des personnes qui ont peut-être déjà mis les pieds dans les domaines ciblés, et ont vu les belles fleurs qui y sont cultivées, tout en sachant leur valeur sur le marché ».

Afin de protéger au mieux leurs biens, les propriétaires de fleurs rares évitent dorénavant de laisser l'objet de leur passion être admiré par autrui. Pour certains d'entre eux, plus aucun visiteur n'est admis dans la propriété. « C'est à devenir paranoïaque ! Je ne laisse plus personne venir dans mon jardin. Pour entretenir mes fleurs, je fais tout moi-même et je préfère ne plus recevoir personne que de voir mes fleurs emportées par les voleurs après tous les efforts et les investissements que je leur consacre pour vivre ma passion ». L'installation de dispositifs de sécurité plus importants s'avère ainsi indispensable, à commencer par les alarmes et les détecteurs de mouvement, afin de limiter au maximum les vols.

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