Madagascar: Histoire - Sur l'entourage de confiance de Gallieni

La douleur accompagne toujours la mémoire du 29 mars 1947, les zones d'ombre sur ce passé colonial et ses exactions persistent. Mettant souvent en avant les gros poissons, omettant les molosses à leur ordre.

Plus d'un siècle après sa mort, le général Gallieni (1849-1916), ce Français fasciste, raciste et assoiffé de sang, ses méfaits continuent encore de hanter l'histoire de Madagascar. Cependant, il est trop facile de croire qu'il aurait pu faire autant de crimes tout seul.

Penser que depuis son bureau, devant une carte de la Grande Île, il aurait pu soumettre des centaines de milliers de patriotes enragés contre un système colonial oppressif et meurtrier. Si les chiffres évoquent souvent les morts durant la répression coloniale.

Peu parlent des décès dus aux simples exactions, les fausses accusations, les spoliations de terrain, les viols des femmes et des enfants ou l'accaparement de magasins à Tsaralalana. Des témoignages écrits rappellent qu'une Française a craché et lancé de l'urine sur un vendeur malgache de tissus dans ce quartier.

Pour accuser ce dernier ensuite de l'avoir violentée. Finalement, condamné à être fusillé, le pauvre homme a fini en nourriture pour chiens, devant sa famille. Cette scène s'est déroulée en public en face de l'actuelle gare Soarano.

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Ses femmes et ses enfants n'ont jamais pu ramener sa dépouille à la maison. Les canidés ont presque tout dévoré. Du jour au lendemain, la boutique a fini entre les mains d'une famille de colons. Cela a fait tâche d'huile, les autres magasins de Tsaralalana tombent un à un dans les mains des citoyens occupants.

A quelques échéances de l'Indépendance, par des tours de passe-passe, ce sont en majorité des familles d'origine étrangère qui ont acquis ces commerces. La famille du défunt, mort en devenant un repas pour chiens, et ses descendants n'ont jamais réclamé leur bien.

Sans des hommes de confiance, Gallieni n'aurait pu réaliser son crime à Madagascar. La colonisation a été considérée comme un crime contre l'humanité.

Parmi ses hommes de confiance, se trouvaient Bernard Boucabeille (1872-1945). Ce dernier était plutôt un amateur de découverte et d'actions sociales. Ce qui lui permettait d'avoir une bonne couverture auprès de la population.

Actuellement, ce nom est célèbre dans le vin en France. Sans oublier l'officier Louis Hubert Gonzalve Lyautey (1854-1934), tout aussi sanguinaire mais calculateur en plus. Ses expériences dans les autres colonies comme le Maroc et le Tonkin lui ont valu le respect de Gallieni.

Difficile de savoir si la déformation de l'orthographe du nom a été fait exprès, mais « Lyothier » et « Lyotier » est un nom porté notamment dans la Haute-Saône. Aujourd'hui encore, beaucoup de personnes portent encore ce nom.

Gabriel Henri Putz (1859-1925), c'est l'expérience de la colonisation à l'état pur. Sa présence à Madagascar, exigée par Gallieni, a été d'assurer les premières années du règne colonial sur les autochtones de 1896 à 1897.

Le militaire s'est fait naturaliser. En France, Putz est un nom largement répertorié dans la Moselle. La liste est longue. Par ailleurs, Gallieni faisait entièrement confiance à ces hommes.

Comme Frédéric Hellot, dont un canal d'irrigation du côté de Morondava portait ou porte encore son nom. Il était le génie civil du cercle autour du haut-gradé colonial. Aubert, un officier fidèle, Martin-Panescora, Mérienne-Lucas, Peltier...

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